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mardi, octobre 31, 2006

Il se passe quelque chose là... là !

Pour qui s'intéresse à l'avenir des carnets, il faut absolument prendre des notes sur ce qui se passe à Ste-Adèle actuellement...

Si vous n'avez jamais entendu parlé de la "Rollandgate" c'est que vous êtes définitivement un nouveau lecteur. Continuez de lire. Il y a dans cette ville (ville ou village?) deux carnetiers au centre d'une expérience inédite à ma connaissance.

« Nous sommes en 2006 après Jésus-Christ ; toute les Laurentides sont occupées par les Promoteurs... Toute ? Non ! Un village peuplé d'irréductibles Blogueurs résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons d'investisseurs à gogo des camps retranchés de St-Sauveurarum, Mont-Tremblantarium, Ste-Agathum et St-Adolfun... »

Il y a plus de 100 commentaires dans ce billet, dont plusieurs très insignifiants, mais certains valent la lecture. Il y a ceux qui ont des arguments et ceux qui n'en ont pas. Ceux-là procède toujours de la même façon, "bitchage", insultes et autres cochonneries. Mais les écrits restent. Et ceux qui utilise, et leur temps de travail à la ville et l'anonymat pour écrire n'importe quoi prouvent que nos deux carnetiers ont raison...

« Étrangement, la démolition a commencé quelques jours après que j’ai pris cette photo. Heureux hasard? J’en doute. Lors de notre visite au parc, une employée du gestionnaire nous a surpris en train de prendre des clichés de la ruine. »

Bravo André pour avoir eu le courage de parler pour la première fois de cette "Rollandgate" dans ton carnet. Bravo Luc d'entretenir la "flamme".

Je vois dans cette expérience un potentiel énorme. Qui sait ? Vous nous prouverez peut-être que les carnets peuvent changer le cours de l'histoire.

Chapeau et... (cliché) lâchez pas. Vous êtes sous observation. ;-)

dimanche, octobre 29, 2006

C'était une expérience.

Et puis, comment avez-vous trouvé cette semaine de réflexion dans La Ruche ?

Pour ma part j'ai trouvé ça intéressant, mais je pense que 10 textes dans une semaine sur un même sujet, ça "étouffe" un peu. J'ai retenu que...

Le billet le plus commenté a été celui de Martin, plus sur la forme que sur le fond.

J'attend encore le billet de Julie... ;-)

J'ai échangé beaucoup de courriel...

Je suis agréablement surpris de la réponse des carnetiers...

Au départ, la tâche m'intimidait...

Il y aura d'autres expériences du genre, s'il n'en tient qu'à moi...

Ce serait bien que le prochain sujet soit plus controversé...

Il faut se rendre à l'évidence, un carnet, pour qu'il soit relativement bien tenu, ça demande du temps...

Et vous, vous avez vu ça comment ?

P.S. Les commentaires de Blogger ne fonctionnent pas très bien. Parfois il y a plus de commentaires qu'indiqué. Ça semble s'arranger quand on publie un nouveau texte. Et on peut les lires, même si la page d'accueil ne les "voit" pas.

vendredi, octobre 27, 2006

C'est loin tout ça...

Dans un ans...

- Les carnets sont de plus en plus la source numéro 1 pour qui s'intéresse à l'actualité...
- Les MT se font de plus en plus envahissant...
- Les citoyens commencent à peine à se rendre compte qu'ils peuvent enfin s'exprimer...
- Le vieux Henri pense à la retraite...

Dans deux ans...

- Les carnets sont la source numéro 1 de l'information, pour tous ceux qui s'intéresse à l'actualité...
- Il y a de plus en plus de carnets insipides...
- Les MT ont compris le potentiel publicitaire...
- Patrick Lagacé parle positivement de un de mes billets...
- Le vieux Henri songe à une retraite anticipée...

Dans cinq ans...

- Les régions font plus souvent qu'autrement la UNE de l'actualité...
- Les MT ne sont plus le quatrième pouvoir...
- Les MT n'ont plus aucun pouvoir...
- Les carnetiers dirigent les débats...
- Le vieux Henri a gagné le titre de "Carnetier de l'année", mais il se demande toujours s'il ne devrait pas laisser tomber...

Dans dix ans...

- Les citoyens ont temporairement pris le contrôle de leur gouvernement, dans un village près de chez-vous...
- Le vieux Henri continue d'écrire des textes toujours très songés, peut-être qu'il continuera une autre année...

En fait, je ne sais pas vraiment ce qui arrivera avec les carnets dans les prochaines années. Pour le moment ils sont libres. Est-ce que ce sera toujours le cas ? Je sens qu'il n'est pas loin le jour où un carnetier disparaîtra pour avoir donné son opinion. Avec les nouvelles lois anti-terroristes, tout est possible...

Ceci étant, je pense qu'il sera difficile pour les pouvoirs en place de faire taire les carnets. Quand je me met à rêver, il se passe ce que vous avez lu plus haut. Les carnets sont un monde complètement nouveau, tout à découvrir et à expérimenter. Et dans les prochaines années, on verra surgir toutes sortes de carnets.

Ce qui est magique avec le net, c'est que quand tu n'aimes pas ce que tu lis, un simple clic t'amènes ailleurs. Donc les carnets existants, tout comme ceux qui verront le jour dans les prochaines années, seront "victimes" de cette extraordinaire démocratie.

Est-ce que je vous ai déja dit que je croyais beaucoup au potentiel des carnets ?

jeudi, octobre 26, 2006

De l’avenir des carnets...

Pour ma part, l’avènement des carnets libres sur le Net représente un réel pas vers la prise en charge citoyenne de l’information. Je suis branché à Internet depuis maintenant 11 ans bien sonnés et j’ai pu en voir l’évolution. En 1995, c’était toute une tâche que de faire une recherche sur Internet. Très peu de documentation intéressante s’y retrouvait et c’est davantage l’underground qui y était accessible. Puis, de fil en aiguille, nombre d’entreprises, d’organisations et d’institutions s’y sont intéressées et nombre de sites intéressants se sont développés… Maintenant, rares sont les recherches que j’y fais qui restent sans réponses.

Pour la prise de parole citoyenne, il y a eu le « chat » devenu davantage l’apanage des jeunes et des esseulés, puis les forums d’échange (qui y existent encore de façon dynamique). Cependant, la venue des Weblogs (blogues) que nous avons rebaptisés « carnets », donne une toute autre dimension à cette prise de possession citoyenne. La liberté que procure les carnets permet définitivement une prise de parole libre. Tellement libre qu’on peut, l’humain étant ce qu’il est, y lire toutes les insanités possibles! Mais il n’y a pas que ça. Il y a la prise de position politique citoyenne, le dépassement de la censure des médias dits officiels, l’expression de réalités sociales, etc. En fait, c’est une fenêtre publique qui permet, dans de plus en plus nombreux cas, des échanges constructifs sur des sujets d’intérêt pour les communautés et les gens qui les forment.

À ce sujet, je ne peux passer sous silence les efforts d’André Bérard de Blogue-Notes qui, avec la récente mise en ligne de Cibercitoyen vient apporter une dimension politique incroyablement pertinente à la prise de parole de la communauté dans l’administration publique. C’est de cet exemple dont je me servirai de base pour projeter les carnets dans l’avenir.

Plue que jamais, la conscience populaire s’éveille à la partialité des informations véhiculées dans les médias traditionnels. En plus de la partialité, le sensationnalisme qui n’a pour but que de faire vendre, vient, encore davantage « souiller » la qualité de l’information disponible. Les récentes « affaires » de Dawson et du viaduc de la Concorde dont le traitement a été largement exagéré, en sont des exemples flagrants. Ainsi, les carnets revêtent maintenant un caractère de liberté d’expression qui n’existaient, auparavant, que dans les essais littéraires. Si je regarde les efforts du Vieux Henri dans ses « Chroniques des petits pas » pour faire passer des messages de consommation intelligente et responsable, de simplicité et de créativité en matière d’environnement, je ne peux être insensible. Pourtant, le week-end, dans le « Cahier Actuel » de La Presse, de telles idées, pourtant éminemment actuelles, ne s’y retrouvent que rarement. Pour La Presse, « Actuel » semble signifier davantage « Tendances » ou « Modes »…

Lorsqu’on me demande de projeter les carnets dans un avenir de quelques années, je ne peux que m’inquiéter des éventuels efforts de censure dont ces derniers risquent fort de faire l’objet. Oui, les carnets représentent une excellente tribune pour l’expression citoyenne. Mais qu’est-ce qui fait plus peur aux pouvoirs publics que l’expression des citoyens? À tout le moins, on peut remarquer que le Maire de Ste-Adèle, Monsieur Cardinal, ne se prononce pas beaucoup dans le dossier de La Rolland! Ce sont pourtant des citoyens qui posent les questions! Si lesdites questions venaient à miner la crédibilité politique du Maire, qu’adviendrait-il? Pour le moment, je crois que les carnets bénéficient d’une certaine « sécurité », voire d’une certaine « immunité », mais qu’en sera-t-il dans quelques années si le phénomène carnetier continue de prendre de l’ampleur? L’arme la plus facile à utiliser pour le politique qui se sent menacé est le discrédit et les haut-cris à la diffamation. Qui dit diffamation appelle inévitablement à la censure. C’est « 1984 » de Georges Orwell… C’est « Le Prince » de Machiavel… C’est “Make room! Make room!” de Harry Harrisson (Soleil vert)…

Bon, d'accord, l'exemple qui suit est boiteux, la Chine n'étant pas encore la championne du droit à la libre expression, mais bon, ce n'est qu'un exemple. Ainsi, ce matin, sur Canoe:


Internet et vie privée
La Chine veut identifier ses blogueurs


La Chine entend exiger de ses millions de blogueurs qu’ils émergent de l’ombre en s’enregistrant sous leur véritable nom, une initiative qui suscite une levée de boucliers chez les tenants de la liberté d’expression, rapporte l’agence de presse de l’État.

Sous le nouveau système, les blogueurs pourraient continuer leurs activités sur Internet en utilisant un pseudonyme en ligne, mais devraient également s’enregistrer auprès des autorités en révélant leur nom légal, a précisé l’agence de nouvelles Xinhua.

L’exigence d’identification est un «choix inévitable» si la Chine veut développer de la bonne façon sa communauté de blogueurs, a rapporté Xinhuaen citant Huang Chengqing, directeur la Société Internet chinoise.

Et selon moi, ce n'est pas pure fabulation que de croire qu'une situation semblable puisse être transposée dans nos sociétés. Ce qui risque de déranger risque la censure. Nous n'avons qu'à apprécier les efforts de contention sociale des USA depuis le déclenchement de la guerre au terrorisme. Qui d'entre-nous, avant le 11 septembre 2001, aurait pu considérer possible tous ces efforts de censure appliquée... Sécurité nationale oblige, alors, pas le choix...

Ainsi, ce que je suis en train de dire c’est que si les carnets résistent à la récupération, ils risquent de succomber à la censure. C’est d’ailleurs ce qui arrive à de nombreux moteurs de recherche et à de plus en plus nombreux fournisseurs d’accès Internet. Pourtant, ces derniers comptent souvent sur des fortunes colossales pour se prémunir de la censure, mais, sous le couvert de la sécurité, le politique a de nombreuses armes de destruction massive de l’expression libre.

Cependant, à mon humble avis, les carnets ne mourront pas demain, en tous cas, pas tant qu’ils seront considérés comme étant marginaux dans la construction de l’opinion populaire. Le jour où un carnet aura vraiment un effet ravageur côté politique, les dés seront jetés. Sera-ce dans 2 ans, dans 5 ans ou… demain?

Dire la vérité

Voici ma façon bien personnelle de présenter le sujet de la semaine. Je profite également de l'occasion qui m'est offerte pour vous inviter à visiter le nouvelle version du Salon Bleu.
Des intérêts privés ont main mise sur les journaux, la télévision, la radio. Bien que le public détienne une chaîne d’information, il est juste de se questionner sur la validité des messages qui y sont diffusés.
Depuis la concrétisation de l’Internet, le partage d’informations est devenu un peu plus libre et je ne vous apprendrai certainement rien à ce sujet. Cependant, dans les dernières années, le carnet est apparu, tant sous le nom de blogue que journal personnel ou autres. Le carnet est un outil gratuit et c’est, je crois, la principale raison pour laquelle il s’est si rapidement popularisé.
Fatigués de se faire dire qu’elle était la bonne source d’informations, épuisés de devoir lire des chroniques à la Michel Vastel pour se faire une opinion de l’actualité, les gens pouvaient, avec le carnet, non seulement écrire mais soumettre leurs opinions à la population planétaire qui avait accès à l’Internet. Tout le monde qui possède une connexion peut visiter un carnet, ce qui n’est certainement pas véridique avec un journal ou une télévision.
Avec le Net, j’ai accès à ce qui se passe en France, en Allemagne et, voire, au Congo. Les entreprises privées et, surtout, les intérêts qu’elles représentent ont vite compris la popularité de cet outil et vous pouvez remarquer, depuis un an, l’utilisation quasi démesurée qu’ils en font. Au Québec, ce sont essentiellement Quebecor et Gesca. Cependant, vous serez en accord avec moi quand je dis que le phénomène se répète à l’échelle planétaire.
C’est normal. Le privé tient à conserver un certain contrôle sur l’information divulguée. L’information, c’est le pouvoir. Le privé n’a peut-être pas encore compris que le carnet resterait longtemps gratuit. C’est la possibilité pour quiconque de divulguer de l’information, qu’elle soit véridique ou falsifiée et il appartient au lecteur d’en faire l’analyse.
Tant et aussi longtemps que l’Internet demeurera ce qu’il est actuellement, les carnets resteront le medium le plus accessible, le plus répandu et, surtout, le plus libre.
« En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. » George Orwell.

mercredi, octobre 25, 2006

Le blogue s’ancrera...

Je vois le blogue comme étant l'étape où le peuple a finalement accès à la technologie du web. Pas évident, pour monsieur Tout-le-Monde, à apprendre à coder en HTML. Le blogue c'est l'interface, tant promise depuis l'arrivée du média Internet, entre le créateur de contenu amateur et un canal de diffusion équitablement accessible.

Contrairement à plusieurs, je ne crois pas que la création de blogues par les médias traditionnels soit une mauvaise chose. Au contraire, je trouve que ça vient légitimer l'outil. Que TVA, la Presse et tout dernièrement Radio-Canada se mettent à l'oeuvre dans la blogosphère donne un certain prestige à nos blogues. Imaginez: Radio-Canada nous copie, ça démontre tout le potentiel que ce libre échange d'opinions possède.

Je pense qu'on peut très bien voir où s'en va le monde du blogue, si on a suivi l'évolution du web dans sa première décennie. Fouillis total au début, l'inutilité du propos qui, de toute façon, disparaît derrière la forme, la quantité qui gagne sur la qualité et puis tranquillement s'installe une spécialisation, un raffinement et une raison d'être. On découvre un but, une raison d'être, on va jusqu'à établir un besoin.

Un raffinement et une spécialisation assureront l'avenir de certains, mais de la même façon que la page web personnelle, avec photos de vacances à Cuba et du beau minou qui a mangé nos chaussettes a disparu, relégué à My Space et autres collections de fiches d'amis virtuels, le blogue relatant une visite chez Jean Coutu et le dilemme entre le shampoing vert ou le bleu disparaîtra assez rapidement. Il sera victime de l'évaporation de l'effet fraîcheur.

La générosité des auteurs devrait aussi disparaître avec l'essoufflement de cet effet de nouveauté. Aujourd'hui nous passons quelques heures par semaine à nous lire, à nous commenter, à écrire. Déjà certains quittent périodiquement pour d'autres projets, d'autres ferment boutique par manque de temps. Cette tendance devrait s'accentuer. On ne peut pas lire, commenter, écrire sans relâche. Ça va un bout, mais il y a une vie à côté de l'écran et elle a toujours tendance à venir reprendre le dessus, peut importe l'hypnotisante concurrence.

La pertinence, la spécialisation et surtout la qualité du contenu permettront aux blogues de se tailler une place comme le premier média véritablement "ouvert" et accessible. Et c'est cette accessibilité qui donnera au blogue toute sa raison d'être.

Le blogue aura un impact certain dans les années à venir, au niveau décisionnel, politique ou commercial, mais en général, sa portée sera locale. C'est une question de logique démographique. Prenez toute cette histoire qui se joue sur "Blogue-Notes" concernant la Rolland à Ste-Adèle. Si une telle histoire est mise à jour et qu'elle est lue par 500 personnes dans une collectivité comme Ste-Adèle, ça vient brasser la cage pas mal. 500 personnes qui lisent une histoire semblable à Londres, ça ne fait pas beaucoup de vagues.

Par contre, le fait que certains carnets deviennent des incontournables à un niveau national ou international permet de croire qu'on est à la veille d'un "Watergate" version blogue, où l'outil aura donné à un auteur toute la liberté nécessaire à la mise en lumière d'un immense scandale et dont la portée sera beaucoup plus large.

D'ici là, vous pouvez toujours mettre en ligne la passionnante histoire de votre perruche qui a apprit à chanter Ô Canada, il y a encore beaucoup d'intérêt pour ce genre de chose.

Sylvain Martel
Le gros BS

Les incontournables...

Non, non, ce n'est pas une nouvelle chronique. C'est plutôt une nouvelle appellation suggérée par André de Blogue-Notes pour remplacer "hits" ou "coups de coeur"...

Et des billets incontournables, il y en a eu depuis la dernière revue publié dans ce carnet. Par exemple, mon ami Esperanza vient de pondre un nouveau texte encore chaud. Pas lui, le texte. Et dans ce billet j'ai appris quelque chose qui ne me surprend pas vraiment...

« Lors de ma récente rencontre avec lui, il me disait qu’il y a bel et bien un moyen que ses pièces tournent à CKOI, dans le son ou non… Comment ça, lui ai-je demandé? Avec un budget de promo… À 6,000$/pièceOui, vous avez bien lu, 6,000$ pour faire tourner une pièce à CKOI et l’affaire est dans le sac… »

C'est une information qui sera difficile à vérifier. Je suis presque convaincu que la direction de CKOI nierait. Sauf que c'est vrai que les radios au Québec
sont en général extra plates à écouter. Toujours les mêmes criss de chansons. Mais il y a de l'espoir. Et si le web était la solution pour tous ceux que les radios ne font jamais jouer...

Je ne suis pas toujours d'accord avec ce qu'écrivent les carnetiers de la colonne de droite. C'est tout à fait normal, je pense...
Lucien Bouchard n'est évidemment pas un homme de droite ni un néo-libéral, pour ceux qui savent ce que ces mots veulent dire. Oups... Je pensais que je savais ce que voulait dire ces mots... et j'étais convaincu qu'ils s'appliquaient parfaitement pour décrire le lucide Lucien. Je n'ai pas changé d'idée. ;-)

Je ne commente jamais le carnet De tout et de riens mais je commence à penser qu'il faudrait que je le fasse. Yvan est tout un carnetier. J'adore ces courtes réflexions car elles sont (presque) toujours pertinentes... Évidemment, ce ne sont pas les enfants des politiciens qui vont se faire tuer au combat, alors… Allez lire ou re-lire ce billet. Vous comprendrez ce que je veux dire...

J'aime beaucoup le carnet de François Parenteau... Heuuuu... pis ce qui se passe en Afghanistan? Le débat sur les scieries qui ferment? La marche des chômeurs, qui se bat pour les droits bafoués de milliers de travailleurs et dont personne ne parle? Lui aussi trouve que les médias s'acharnent sur des niaiseries plutôt que de parler des vraies affaires. Comment ne pas l'aimer...

Avez-vous lu ce billet du Gros B.S. ? C’est vrai qu’à la Banque Nationale je ne suis qu’un petit client de merde qui s’est seulement engagé à leur verser des dizaines de milliers de dollars en intérêts dans les prochaines années, ils ne sont pas pour prendre 2 minutes et m’accommoder en déposant un chèque de 60$ US. Les banques font déja des profits exhorbitants, et en feront toujours plus parce qu'il n'y a rien pour les arrêter. C'est quand même extrèmement frustrant et Sylvain a raison de s'indigner...

Ce billet du carnetier Le Periscope m'a bien fait rigoler... Les troupes canadiennes affrontent des plans de marijuana afghans de 10 pi de haut. L'histoire ne dit pas si les plans de pot sont plus dangereux que les talibans mais on n'apprend que... Quelques plans plus secs aux abords de cette forêt ont finalement pris en feu. Mais certains soldats placés vent en face ont subi des effets secondaires. Des effets secondaire genre... je déserte l'armée et je me lance dans la contrebande de marijuana ??? Ou... j'étais là et depuis ce temps je trouve mon caporal insignifiant ???

J'ai beaucoup de respect pour Russel Bouchard, même si parfois je trouve qu'il y a trop de mots dans ses billets. M. Bouchard mène une lutte qu'on pourrait qualifier d'acharnée pour que les métis soient reconnus... Ainsi donc, comme c’est toujours le cas dans l’histoire de la colonisation d’un peuple par une puissance colonisatrice, ici comme ailleurs les maîtres qui s’imposent ont récupéré tous les moyens pour avoir raison sur nous jusqu’à la fin des temps. Si le traité de l'Approche commune est ratifié, c'est 45 % du territoire québécois qui passera aux mains des indiens. Qui d'entre-nous connais ce dossier ? Lâchez pas M. Bouchard. Je lis tout ce que vous écrivez, même si parfois je trouve que vous abusez des mots. Bon, c'est votre style et je le respecte...

Stéphane de L'Île de Ebb et Hoedic signe un billet tout simple où il nous parle des plantes qui enjolive son appartement... Chez nous, les plantes, c’est presque aussi important que les chats. Les photos dans ce billet sont absolument superbes...

C'est un très intéressant billet qu'a signé Denise Turcotte dans le carnet L'Oiseau-mouche au sujet des lucidités Bouchardienne... Ses propos m’irritent autant que ceux de mon père qui se plaignait que «les jeunes ne veulent plus travailler», comme s’en plaignait avant lui mon grand-père. J'ai ajouté ce carnet dans la colonne de droite il n'y a pas longtemps. Je l'aurais fait avant si je les avais connu. Je dis si je les avais connu, car ils sont trois dans ce carnet. Et à la lumière de ce que j'ai lu jusqu'à maintenant, ce sont des carnetiers très allumés...

J'ai aussi ajouté dernièrement le carnet Tout Solo dans la colonne de droite. C'est bien certain que le lucide Bouchard a beaucoup fait "jaser" les carnetiers... D’abord, commençons par mettre une chose au clair : les jeunes d’aujourd’hui ne sont ni plus ni moins travaillants que leurs parents ne l’étaient à leur âge. Je suis tout à fait d'accord avec cette affirmation. Ce carnetier ne se laisse pas empissèter par le premier venu. En fait, le premier parvenu serait peut-être plus approprié en ce qui concerne le lucide...

Je ne connaissais pas le carnet Une simple vision poivre & sel avant cette semaine. J'aime beaucoup. Allez-y faire un tour... même s'il y a beaucoup à lire sur le web. Le carnetier n'est pas une jeunesse, ça parait dans ses billets...

Vous avez probablement remarqué que j'ai ajouté une section "Carnetiers libres... ailleurs dans le monde". Il n'y a que trois carnets présentement, mais je prévois que d'autres se rajouteront. Et pour ça, j'aurais besoin de vos suggestions. C'est bien certain que les carnetiers "Fleurs et jardins" ne sont pas les bienvenues. Mais, vous en connaissez des intéressants ? Dites-le... please!

Pour terminer ce billet, il faut absolument que je vous "partage" le respect que me provoque les lectures des billets du vieux Henri. Moi le vieux Henri, je l'aime énormément parce que c'est un authentique. Un véritable authentique. Je me paie un peu sa tête dans mon billet
à paraître sur le sujet de la semaine, c'est que j'ai une profonde admiration pour cette vieille âme...

P.S. Cette revue restera à la UNE de ce carnet toute la journée parce qu'apparemment, certains l'aiment beaucoup. Et ce soir ou demain, on continue avec le sujet de la semaine.

Ça vous va comme ça ? ;-)

mardi, octobre 24, 2006

Steph... de L'Île de Ebb et Hoedic

L’exercice prospectif n’est jamais évident surtout dans un domaine comme Internet, évoluant à toute allure. L’état des blogues dans 10 ans ? Les blogues sont morts, voyons !

À défaut de lire dans le futur, je vais m’efforcer, sans trop de prétention, de mettre en avant certaines tendances naissantes voire déjà bien établies qui pourraient devenir dominantes.

La première tendance que je vois est celle du blogue comme dévidoir, un réceptacle à bile amère pour le net-citizen frustré (et pas forcément blogueur d’ailleurs). Ce phénomène est apparu avec les blogues de personnes renommées hébergées par entreprises privées, souvent des medias, et donc largement publicisés. Pour se faire une idée, il suffit de regarder les sites Cyberpresse et Canoé au Québec, qui axent désormais une large partie de leur stratégie Internet sur le contenu supplémentaire et intéractif de blogueurs (principalement journalistes et chroniqueurs de renom). Par intéractif, comprenez là encore "commentaire", même si l’auteur du blogue n’en a cure.

Ces entreprises ont parfaitement compris le besoin des lecteurs : s’exprimer, être entendu... du moins en avoir l’impression. Il existe une portion de la population qui en a marre d’être menée en bateau par les politiciens, par leur boss, les medias, les lobbies divers et variés et qui ont la certitude d’avoir un message à faire passer. Les blogues, c’est le moyen de s’exprimer. Les commentaires, c’est la même chose, mais en version light. En donnant l’illusion à cette population qu’elle peut s’exprimer, laisser ses écrits à la postérité, discuter d’égal à égal avec une célébrité les amène à devenir captif et dans certain cas à suivre bien bravement les conseils qui sont prodigués par les bandeaux publicitaires. Par la suite, voyant que leur message est inutile, que les seules réponses qu’ils obtiennent sont des remarques désobligeantes d’autres lecteurs, ils se transforment en troll dont le venin ne fait qu’augmenter avec le temps. Ce faisant les blogues jouent un rôle de modérateur social, d’expiateur de bile et des mauvaises pensées. À moins que ça n’exagère la frustration.

Il est envisageable qu’avec la multiplication des blogues connus, ce phénomène prenne de l’ampleur. Les sites corporatifs trouveront le moyen de filtrer les indésirables, probablement en employant du cheap labour estudiantin. Alors un flot incontrolé de troll se répandra sur la blogosphère à la recherche de commentaires à saccager.

Les plus courageux et vindicatifs ouvriront leur propre blogue pour exprimer leur opinion. La communauté, la fameuse "discussion" des blogues va alors disparaître au profit d’un vacarme capharnaumesque fait de frustration contre la société et d’egos émancipés à la recherche de notoriété.

Mais ce n’est pas que ça, sinon cela ferait longtemps que j’aurais tout fermé à l’idée même de ce futur possible.

Il est évident que la blogosphère est un media d’opportunité, je dirais même d’opportunisme (dans le sens positif du terme). C’est effectivement un moyen pour se faire valoir, pour le mieux. Je pense notamment à différents blogueurs québécois qui ont ainsi la possibilité de publier dans des journaux, d’etre embauchés ou d’obtenir des contrats. Certains voient leur vie transformer d’une manière qu’ils n’auraient jamais imaginés, que ce soit par de simples rencontres ou par un changement de vie radical (que ce soit personnel ou professionnel). La question que je me pose dans une approche prospective est de savoir si nous observons actuellement une ruée vers l’or, donc vouée à se tasser ou si c’est un phénomène qui va se péréniser. Personnellement, je pencherais volontier pour la seconde proposition bien que la visibilité va décroître... du simple fait que ça va devenir normal.

Les blogues vont favoriser (favorisent déjà, je n’invente rien) les réseaux dans des domaines spécifiques. La philosophie de méritocratie demeurant, ceux qui arriveront à se faire valoir dans leur réseau, dans leur domaine, pourront progresser et jouir d’opportunités nouvelles. Ce n’est finalement que la notion de réseau remise au goût du jour, puissance 10. Il existe bien des sites de "networking" mais le blogue permet à chacun de développer clairement des idées et d’échanger, cet aspect est bien plus important que de connaître le Bon Dieu via 3 niveaux de connexion dans LinkedIn.

Le risque est de voir apparaître en grand nombre des blogueurs bien polis et reluisants sous tous les angles au point d’en être faux. Car le réseautage à tous crins est aussi l’âge du self-branding et rare sont ceux qui peuvent se vendre en étant vraiment eux-mêmes. Car pour répondre aux attentes, il ne faut pas d’hésitation visible, un winner sait, un loser hésite. Cachez ce doute ! Il faut aussi montrer qu’on est bien entouré, que tous et chacun dans notre réseau réussi, est bien poli etc. Bref, le risque à l’avenir est de voir beaucoup de blogues "sérieux" devenir des sites d’entreprise personnelle. Ceci serait une perte car je suis un partisan de l’authenticité des auteurs. Je peux lire un blog de la Banque Mondiale (et j’en ai effectivement un dans mon agrégateur) si le contenu exprime l’avis profond d’une personne. Que le contenu soir celui d’un communiqué de presse ou d’un article de Reuters et tout l’intérêt disparaît.

La réussite d’un blogue et de son auteur passe également par du trafic et des commentaires en nombre. Et rien de mieux pour générer du trafic qu’un scoop. C’est déjà le cas et il ne faudrait pas s’étonner de voir les blogueurs faire concurrence aux journalistes à potin et voir décroire d’autant ceux traitant les sujets en profondeur. Quoi de plus efficace qu’un article des 4 lignes provoquant 150 commentaires et lié par la Terre entière ? De toutes manières, personne n’a le temps de lire un article de plus de 300 mots, c’est bien connu.

Bien entendu, certains seront prêt à abandonner leur intégrité sur l’autel de la nouvelle. La question a déjà été traité, rabachée, digérée et chiée ; il n’en reste pas moins que si les blogueurs viennent à envahir massivement le domaine de l’information, il y en aura toujours une part pour servir de véhicule à une forme de propagande ou une autre. Cependant je suis assez confiant de ce coté car la variété de sources et d’avis présents dans la blogosphère devrait rapidement dissuader les plus véhéments d’écrire des conneries trop énormes.

Bien entendu, la blogoboule risque l’implosion pure et simple sous le coup des spams (les retroliens sont déjà de l’histoire ancienne malgré l’intérêt de cette méthode), de la publicité ou simplement par manque d’intérêt. Ceci dit je n’y crois pas. Mais à toutes fins utiles, les blogues seront possiblement dans 10 ans ce que sont IRC et les NewsGroup aujourd’hui à savoir des reliques dont on se demande si des gens s’en servent encore, dépassés qu’ils seront par des univers virtuels complets, par exemple.
***

Je relis cet article et je vois que malgré des tentatives desespérées d’utiliser le futur qui sied au titre, ce fut en vain. Je ne pousserai pas jusqu’à dire que nous avons déjà tout vu en matière de blogue, il y encore bien des applications à élaborer pour la politique, le journalisme, la pédagogie éducative, les entreprises bien entendu, mais tous ces développement existent déjà sous forme d’embryon, le chemin a en partie été débrouissaillé. Par ailleurs, il est impossible de traiter les blogues dans leur ensemble étant donné leur diversité. Même une catégorie donnée, comme celle des journalistes ou des entrepreneurs ne peut en aucun cas être catégorisée d’un bloc.

Enfin la question qui se pose aujourd’hui n’est pas celle se savoir si Internet va adopter les blogues, car c’est déjà fait, mais le profil d’adoption dans les années à venir et l’utilisation qui en sera faite par les nouveaux arrivants.

Stéphane
L'Île de Ebb et Hoedic

Bonsoir Ma Mie,

Comme tu vois je t'écris encore. Plus souvent je sais, je t'entends même le dire en riant, surtout depuis que je n'écris plus à la planète du Petit Prince comme tu dis, la planète qui dort, la planète la plus loin de ses propres aspirations. Je t'écris aussi parce qu'on tourne la décennie, c'est presque aussi maintenant que tourner le millénaire était hier, il y a 10 ans maintenant Ma Mie, on se fait déjà en 2010, on se fait déjà de drôles de soleils aussi. Ah! C'est pour ça aussi que je t'écrivais. Ne retourne plus sur mes carnets, ils sont définitivement fermés, disparus, seulement dans l'archive commerciale de GoogleMS 9.2 Human Search et au service du renseignement canadien. Heureusement que depuis la C.R.D.A.P.R.V.P. (Commission Royale sur le droit d'accès public au renseignement sur la vie privée), nous avons au moins découvert que nos écrits étaient scrupuleusement, obsessivement, compulsivement tamisés.

Je t'entends aussi me dire "Je te l'avais dit!" À ce propos, est-ce toi qui est sur la boîte numérique de mon POD pour déjà commenter cette lettre que je t'envoie, sans même attendre la fin comme d'habitude. J'en ai marre de cette nouvelle version de Thunderbird qui envoie en simultanée à mesure que je t'écris. J'ai cette douloureuse impression que tu suis chacune de mes pensées, presque entrain d'interpréter chacune de mes hésitations. Marre aussi de ces réponses vocales que je dois télécharger et me farcir, les "PowerPoint" de la belle époque qu'on nous envoyait 10 fois par jour m'apparaissent, tout à coup, presque être moins souffrants. Si on en revenait à ces carnets disparus. Depuis l'acquisition de Google par la filiale fantôme de Microsoft, depuis donc que la publicité a envahi le territoire de mes billets, je commençais à regarder la chose autrement. C'est sans compter que je comprends mieux ce que tu disais à propos de gargarisme intellectuel, à force de tous vouloir écrire, on a tous cessé d'agir. Tu avais raison, surtout dans cet extrait de ta thèse où tu disais:

" Ils ont oublié l'histoire, les carnetiers. Ils ont oublié que répéter Cité Libre des Pelletier et Trudeau, Le Jour de Lévesques ou Le Devoir de Ryan, c'était attabler des intellectuels qui ne savaient se faire rassembleurs, porteurs d'action, créateur de mouvements, des intellectuels qui oubliaient de secouer la base, de former des gens à la construction d'un rêve, à son échaffaudage, à chacune de ses pierres qui elles, méritent des individus d'aussi grande valeur pour les assembler en un mur qui résistera à l'invasion post-technologique."

Je n'y avais jamais pensé, à ce titre et celui-là seul, ne méritais-je pas de vous demander de me décoiffer de ce chapeau-melon d'intellectuel dont vous aimez me vêtir? Je me croyais de la résistance, alors que ce que j'avais en commun avec elle, c'était l'anonymat obligé. Je ne sais pas à quel moment le style est devenu plus imposant que l'opinion. Je ne me souviens plus davantage du jour où je me suis demandé d'avoir chaque levant, une opinion sur un monde qui ne demande pourtant qu'une pause collective d'idées, le temps de l'écouter un peu. Je cherche encore à quel instant j'ai rejeté cette idée si simple que maintenant que nous avions le moyen de combattre, il était temps de déclarer la guerre, puis enfin, de l'organiser. Alors Ma Mie, nous avons tous écrit. Nous avons aimé le mot collectif, tout en réfléchissant individuellement. Nous avons publié sans même consulter. Nous avons conclu sans même prendre le temps de parcourir. Des kilomètres électroniques de pixels sur le syndrôme du serveur blanc. Des liens coupés par la paresse de citer les auteurs de hauteurs, des guerres sans fronts ni même champs de batailles, que des soldats à écrans plats qui déplacent d'autres soldats en se proclamant généraux.

Je sais, "Tu aurais dû!" que tu viens d'envoyer sur mon POD, cesse de bourrer les 100G de la carte crystal, je viens de le fermer, ce sera peine perdue. "Ce soir j'ai les bleus" chante Ferland. Il fait 2010 au Québec, on est plus qu'une poignée à parler un français encore un peu traditionnel, on le parle sur des serveurs qu'un seul maître peut effacer, on imprime rien de cette langue et des idées qu'elle porte, on peut bien nous éliminer comme on veut, nous ne sommes qu'une vague, un délire intellectuel, une opinion obsédée d'être lue, avant d'être changée au gré des commentaires, ce sera selon leur nombre. As-tu seulement compté le nombre des nôtres qui se sont rendus à la presse écrite le temps d'une pub pour leurs carnets? Ils sont légions à déserter, au nom des visiteurs. Tu me l'avais dit en 2006 quand Québécor je crois, avait commencé à publier les bloggeurs sur papier.

J'avais 31 ans à mon premier carnet. Je me souviens combien je riais de cette nouveauté, moi qui avait eu mon site perso 5 ans plus tôt, mon babillard électronique 10 ans plus tôt, tout pareil je sais, la nouveauté n'était que d'être plus en vitrine, un vide idéologique à mettre plus en avant, plus préoccupé à vider un cerveau qu'à ne le remplir, ça fera bientôt 18 ans que je jase Ma Mie, pour dire aussi peu d'idées sinon une seule, qui peut très bien tenir sur une pancarte. Alors ce soir, pendant que les blogs se meurent parce que les POD ont remporté la bataille, parce que l'écriture vaut moins que le mot dit à ce que le monde paraît, je vais faire un silence, avec une pancarte pour crier, quelque part sur la rue, un mot vieux comme le monde, un mot qui est la plus grosse bombe qu'on peut bâtir, je vais écrire au vieux feutre noir sur un carton "LIBERTÉ".

Tu viens la tenir avec moi s'il-te-plaît? J'ai froid de militer des silences. Cet hiver pue l'automne. Plus personne ne réfléchit en mots dits ni même de chaleur avec moi. Je me fais presque des feux de foyer sur DVD-R à force d'avoir froid de penser. Viens s'il-te-plait, viens faire silence, fermes tout autour Ma Mie, prends un carton quelque part, les poubelles en sont encore pleines tellement on est encore con, viens Ma Mie, ce soir j'ai les bleus, si on manifestait comme autrefois, viens qu'on se fasse une toute petite révolution tranquille, pendant qu'ils effacent nos carnets, pour vrai ou juste en cessant d'y penser. J'aurai effacer le mien avant qu'ils ne le fassent, ils l'ont encore en cache, j'aurai eu la force d'essayer. Tu vois, cette pancarte, si on en a vraiment marre, on se fera froid puis un feu, on se fera surtout le droit de la brûler.

Voilà que pendant que je t'écris, Ma Mie, pendant que je cherche comment je pourrais trouver un seul moyen de renverser la vague, mon fils vient me dire que "Tu pourrais demander aux gens de faire un composteur..." Il a 7 ans, et nous Ma Mie, si on était déjà que passés.

Martin Comeau
Juste à Nous (Vous vous rappelez ?)

lundi, octobre 23, 2006

Une entrevue tarabiscoté...

Ce texte ne sera pas comme les autres parce que le chauffeur, il pense ne pas avoir d'opinion...

Il m'a quand même donné la permission de décortiquer son courriel: Si tu penses que ça peux amener de l'eau à ton moulin ou du miel à ton essaim...

Je vous laisse donc juger si effectivement, Pierre-Léon n'a pas d'opinion...

Moi: Dis Pierre-Léon, tu voudrais nous pondre un texte pour la Ruche dont le sujet serait "Comment je vois les carnets dans 1, 2, 5, 10 ans ?"

P.L.: Pour être franc avec toi je ne sais même pas comment je les vois à cet instant précis. Ok un outil de communication que chacun utilise à des fins plus ou moins différentes. Sauf que je suis le plus mal placé pour en juger puisque je ne suis pas un assidu de la blogosphère. Je vais z'yeuter ici et là de temps en temps mais mis à part l'énergie que je consacre au mien ( et à tenter de me tenir à jour dans la correspondance qu'il génère) je ne suis pas un bloguonaute aguéri.

D'ailleurs j'arrive à peine à faire le tour de mon propre "blogroll". Beaucoup des liens qui sont sur ma page s'y trouvent (dont le tien) en guise d'échange de bons procédés. Y'a certains liens avec lesquels il y a peu d'affinités mais bon y'a pas de mal.

Moi: Évidemment que quand on est le carnet le plus influent du Québec, on doit recevoir toutes sortes de demandes, comme par exemple des entrevues chez CNN, FOX, RDI... ;-)

P.L.: Absolument ! ;-)) En fait cette histoire de blogueur influent ne réflète pas la réalité. C'est un calcul de liens qui se font d'un carnet à l'autre. Je vois ça comme une appréciation des lecteurs qui viennent me lire. En même temps c'est un effet de mode. Pas d'influence. Les blogues (carnets... ;-) corporate comme celui de Pat Lagacé pour ne pas le nommer en ont beaucoup plus. Sauf qu'ils ne sont pas nécessairement répertoriés par technocrati. En fait je trouve le calcul bien aléatoire. Les vrais experts te le diront.

Moi: Non, non... Lagacé est 68ieme et toi t'es 31ième. T'es sûr que t'as pas d'opinion ?

P.L.: Comme je tente de t'expliquer je manque de notions et je me sentirais comme un imposteur de vouloir y aller de ma vision de la chose... Merci de ne pas m'en tenir rigueur... ;-)

N'empêche que j'ai le sentiment que le monde des carnets va devenir de plus en plus commercial. Les journaux, magazines, sont déjà dans le bain, les entreprises vont s'y mettre. Ça va rester interessant de voir l'évolution de tout ça.

Moi: Ouais. Très intéressant même. Merci...

Pierre-Léon
Un taxi la nuit

L'avenir des blogues: Souhaits ou prédictions?

Je commencerai par ma conclusion: ils disparaîtront.

C’est le sort qui leur est réservé, à l’instar de la plupart des technologies de ce type. Sans être Témoin de Jéhovah, je prédis la fin du monde pour les blogues. Ce qui devient vite populaire, devient vite désuet. Quand? Sais pas. Désolé, je fais de mon mieux et peux certainement me tromper. Les courriels ont su s'intégrer à nos vies et de toute évidence, survivront encore un bout de temps, tout comme c'est le cas pour le bélinographe (fax) qui existe toujours. Qui sait, les blogues pourraient faire de même, j'en doute.

Ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Je n’ai rien d'un prophète de malheur, je suis porteur de bonnes nouvelles. Cela signifie que quelque chose de mieux supplantera ce que nous connaissons aujourd’hui. Plusieurs prédisent qu’ils se transformeront sauf que les changements seront trop importants pour qu’ils portent le même nom.

Je rêve à quelque chose ressemblant à un site Web conventionnel, mais qui serait simple à construire, à entretenir, à modifier, protégé contre les malfrats, sans publicité, hébergé par aucune compagnie en particulier, favorisant l’individu ou une petite collectivité, à bas prix. Le blogue actuel pourrait être intégré à ce site. C'est un souhait mais aussi une prédiction.

Certains spécialistes conçoivent présentement des technologies que nous connaîtrons plus tard. C'est le propre de l'avenir que de réserver des surprises.

Ceci étant dit, j'adore les blogues tels qu'ils existent. Je n'ai pas à me casser la tête pour m'en servir. Je peux lire ce qu'écrivent les individus désireux de partager leurs pensées, leur savoir. Je peux lancer des messages sur le Web, comme on le ferait avec une bouteille jetée à la mer. Quelques-uns lisent ce que j'écris et je peux leur rendre la réciproque. Cela me fascine. L'avenir doit au moins m'offrir la même chose.

Plus il y aura de carnetiers, plus le WEB sera riche et en même temps tout sera plus fragmenté. Tant mieux. Si certains blogues sont lus par plusieurs, ce n'est pas la norme. Ce n'est pas le rôle du blogue d'être lu par tous. D'autres médias servent mieux cette cause (journaux, revues, livres, télé, radio… etc.). Contrairement au blogue, ces médias ont comme propriétés de permettre à une seule personne d'être lue, vue ou entendue par une population entière.

Le carnetier ne doit pas aspirer rejoindre un grand nombre de personnes, mais plutôt tenter de repérer des gens ayant un but commun ou des ambitions d'un même ordre. Le blogue peut informer, mais ce n'est pas non plus sa fonction première. Je préfère de loin la qualité et la profondeur des échanges à la popularité qu'un carnet peut avoir. Le carnet m'intéressera dans la mesure où l'échange est possible. Le blogue est plus proche de l'individu qu'il ne l'est de la collectivité.

Énigme:

Un phénomène me frappe, j'aurais dû en parler dès le début : les gens d'un même pays ou d'une même culture créent des " communautés " quasiment fermées. De manière générale, les Québécois bloguent entre eux, les Américains bloguent entre eux, les Africains bloguent entre eux. Nous avons des échanges avec nos cousins Français et Belges mais peu de contacts avec les Sénégalais, les Guyanais, avec le Burundi, la Suisse, la Tunisie, avec des Cajuns de la Louisiane ou des francophones du Nouveau Brunswick. Nous « blogons » entre nous et répétons souvent ce que les journaux écrivent. La nature humaine doit y être pour quelque chose. Le besoin de référents semble plus fort que le goût de la découverte.

La technologie n'est pas répandue également dans tous les pays, mais cette explication ne suffit pas. Le même phénomène se voit ailleurs, en littérature par exemple. On a beau parler la même langue, qui lit Sembene ou Achebe au Québec? Nos textes sont souvent écrits en fonction d'un lectorat local. Curieuse affaire quand on pense que le Web est sans frontière.

Nous aimons rester "entre nous". J'aimerais que le monde des blogues réunissent les gens d'une même langue mais de cultures différentes (et pourquoi pas de langues différentes), je souhaiterais que les blogues favorisent et redonnent de la force à des langues communes, mais parlées dans des pays éloignés les uns des autres. Souhaits ou prédictions? Souhaits.

Le blogue se transformera, peut-être au point d'être dénaturé, mais j'aimerais croire qu'à l'avenir, le blogue ou son descendant puisse jouer ce rôle, celui de réunir des gens, sur une base individuelle, ayant une langue ou autre chose en commun. Le jour où les gens de différents pays et cultures se parleront d'avantage, il sera un peu plus difficile de leur faire croire qu'ils sont ennemis, des gens contre qui il faut se battre. Utopie? Évidemment! Je n'ai pas perdu le sens des réalités.

On m'a demandé d'exprimer mes prédictions quant à l'avenir du blogue? J'ai plutôt exprimé des souhaits mais secrètement, je voudrais que les deux ne fassent qu'un.

Accent Grave

vendredi, octobre 20, 2006

Ça devrait bourdonner...

Ce sera plus animé que d'habitude la semaine prochaine dans la Ruche...

C'est que les carnetiers ont répondu très positivement à ma demande de commenter notre sujet de la semaine. Franchement, j'étais un peu intimidé quand j'ai envoyé les invitations. Je me demandais comment les carnetiers réagiraient.

Je peux vous dire que je le suis moins maintenant. Ceux que j'ai invité et qui ne peuvent pas participer, ont quand même pris le temps de me répondre pour m'expliquer pourquoi ils ne pouvaient pas. J'ai trouvé ça très sympathique.

Je prévois publier les textes dans le même ordre qu'ils arriveront dans notre adresse courriel, mais pas tous la même journée. Il faut bien faire durer le plaisir.

Parce que c'était une première expérience, parce que j'étais timide, parce que ça demande beaucoup de temps... je n'ai pas invité tous les carnetiers que je lis. Il y a ceux qui ne publient pas souvent, que je n'ai pas contacté. De plus, je n'ai pas fait de demande auprès des blogueurs corporatifs, sachant qu'ils ne m'aiment pas beaucoup...

Ceci étant, même si ce sont des carnetiers qui ont été invités pour cette première expérience, tous les lecteurs de la Ruche qui voudraient se prononcer sur le sujet sont les bienvenues. Envoyez tout simplement vos textes et vous serez publiés.

Allez hop. Bzzzz...

mercredi, octobre 18, 2006

Du bon travail !

Henri appelle ça des "hits", moi j'aime mieux "coups de coeur", en attendant de trouver une appellation mieux controlée !

Je lève mon chapeau bien haut devant la nouvelle initiative de notre ami André, Le Cybercitoyen. Il vient de se rajouter un peu plus de travail, mais son nouveau carnet a beaucoup de potentiel à mon avis. On pourra continuer de suivre la (de plus en plus célèbre) Rollandgate, et les commentaires qu'elle génère...

« Lors des entrevues réalisées dans le cadre de l’article publié dans le journal Accès, des craintes concernant l’existence d’un agenda caché pour l’avenir du parc ont à maintes reprises été exprimées. Plusieurs ont insisté pour que Le Cybercitoyen en parle, puisque les journaux locaux ont été muets à ce sujet. »

André tient là un excellent dossier. Il ne sera malheureusement pas invité de sitôt dans le nouvel espace consacré aux blogues, le jeudi, dans le Journal de Montréal. Pas grave André, persévère. Nous on t'aime beaucoup !

La crise forestière a beaucoup fait les manchettes la semaine passée dans les MT. Heureusement, quelques carnetiers s'y sont intéressé aussi, ce qui nous aura permis de voir des points de vue différents du "braillage" dans les MT...

« Oui, désolé pour tout cela mais vois-tu, ce sont les impacts d’une décision prise par des fonctionnaires et par des politiciens à Québec, afin d’apaiser une certaine partie de la population qui demeure en milieu urbain, au sujet de la forêt. Mais vois-tu également, tout ce beau monde demeure à des centaines de kilomètres de la forêt et même pire, la très grande majorité n’a jamais mis les pieds en forêt !! »

J'ai lu ce billet et les autres sur le sujet dans le carnet du vieux Henri. Une mention spéciale à celle qui signe Zoreilles. Ses commentaires dans les billets où Henri parle de la crise forestière sont extrèmement pertinents. On sent que la personne qui s'exprime connait son sujet.

Francois Parenteau a aussi écrit un bon billet... « Les bûcherons et autres travailleurs du bois se retrouvent aujourd'hui dans la même position que les pêcheurs de morue. Et on continue de faire confiance aux cravatés qui nous disent qu'on parle à travers notre chapeau? On n'est pas sortis du bois... » Des cravatés qui n'ont jamais mis les pieds dans la forêt? Qu'en penses-tu Henri?

Et Esperanza à propos de Guy Chevrette... « Or, lui-même, Guy Chevrette, a été Ministre d’État au Développement des régions (1994-1996) et Ministre des Ressources naturelles (1996-1998). C’est lui qui a mis sur pied l’Agence de mise en valeur des forêts... » Ce Chevrette est une très bonne "prise" comme porte-parole des compagnies forestières. Ces dernières ne doivent cesser de se féliciter...

Le conflit à Kanesatake a refait surface dans l'actualité, Le Gros BS pose une question, normale... « Il n’y a pas quelqu’un dans une branche quelconque d’un gouvernement ou à la SQ qui a allumé après 2 ou 3 mois que c’était bien trop cher à comparer à tout autre service de sûreté collective? Celui qui fait les chèques par exemple... » Il a bien raison ce carnetier, les autorités ont "la chienne" devant cette mafia !

Vous avez probablement entendu parler de Bell et de TELUS qui se transformeront en fiducie ? Julie est une des rares à en avoir parlé dans son carnet...

« C'est peut-être un préjugé ou une grande frustration profonde contre l'absence de service totale dont j'ai été témoin dans les entreprises de Bell mais lorsque j'ai entendu que Bell l'entreprise se transformait en Bell la fiducie (bye bye impôt), ça m'a mis en beau maudit. J'ai encore eu l'impression que pendant que moi je rush comme une folle pour payer mes impôts, mon prêt étudiants et tout le kit, eux ont trouvé une jolie entourloupette pour profiter du système... »

Elle est fachée, avec raison. C'est vrai que ces fiducies semblent être une très belle entourloupe...

Vous avez probablement remarqué que de nouveaux carnetiers se sont rajoutés dans la liste de droite. Un de ceux-ci, le P'tit gars de Shawinigan, n'use pas de langue de bois pour souligner le 40ième anniversaire du métro... « Car si la STM était une entreprise privé non subventionnée dans un contexte de compétition normale - elle aurait - depuis longtemps - fait faillite. » Très intéressant billet. Pas mal moins mielleux que dans les MT, qui soulignaient ce 40ième anniversaire la semaine passée !

Pour terminer, j'aimerais que nous ayons une petite pensée pour le caricaturiste YGRECK qui a perdu son meilleur ami...

Bonne semaine !

mardi, octobre 17, 2006

Coup de coeur en retard...

Ça fait déja 13 jours que le billet a été publié mais, je l'ai relu...

« En deux jours, à eux seuls, Tembec et Domtar ont fermé temporairement 5 usines de sciage en Abitibi-Témiscamingue (à Matagami, Val-d'Or, La Sarre, Taschereau et Béarn). Des centaines de travailleurs se retrouvent en chômage. Est-ce qu'on écoeure le monde avec ça ? »

Est-ce qu'on écoeure le monde avec ça ? Non !

Non. Les régions n'écoeurent personne avec leurs problèmes parce qu'ils savent très bien que ça n'intéresse... personne. En tout cas, personne du milieu médiatique. Bon ok, la crise de l'industrie forestière les mobilise un peu plus que d'habitude... mais c'est parce qu'il n'y a rien d'autre de vraiment payant à commenter actuellement.

Et si les carnets se mettaient à faire le travail que les MT ne font pas. Parce que c'est bien certain que les MT n'ont aucuns intérêts à parler des régions. C'est de profit qu'ils ont besoin, pas de renseigner les citoyens.

Et si...

P.S. Ceci étant, j'adore les nouvelles chroniques "Angry Henri !"

lundi, octobre 16, 2006

Une idée à débrouiller... (2)

La Ruche a un réel avenir, mais rien ne survient sans beaucoup d'efforts. (A.G.)

Comme il a raison cet Accent Grave. C'est vrai que rien ne survient sans efforts. Je viens donc de terminer d'envoyer des invitations pour le prochain sujet qui sera... "Comment je vois les carnets dans 1, 2, 5, 10 ans ?"

Je n'ai pas envoyé une invitation à tous les carnetiers de la colonne de droite. J'en ai envoyé une dizaine à peu près. C'est un début. J'ai l'impression de déranger un peu avec mes demandes, mais on verra bien comment répondront les carnetiers que j'ai invité.

À suivre...

M.àJ: J'ai oublié de mentionner que j'ai prévenu les carnetiers que les billets sur le sujet proposé seront publiés dans la semaine du 23 octobre...

Une idée à débrouiller...

Le carnetier Accent Grave nous a suggéré une très bonne idée cet été. Je lui ai envoyé un courriel la semaine passée pour lui demander de préciser sa pensée. C'est maintenant plus clair...

Bonjour Guy,

Je te remercie d'avoir pensé à moi pour commenter certains carnetiers visités.

Je ne suis pas insensible à votre entreprise, la Ruche a un réel avenir, mais rien ne survient sans beaucoup d'efforts. C'est malheureusement presqu'une loi divine (sic). Pour cause de disponibilité et d'intérêt personnel, une chronique régulière axée sur mes « lectures électroniques » ne serait pas une bonne chose pour moi. Je ne voudrais pas "bloguiner" par obligation et il ma'rrive souvent de "sauter" plusieurs jours de lecture.

Je minimise le nombre d'engagements pour mieux faire ce à quoi je me suis compromis. Cela n'exclu pas des participations ponctuelles à La Ruche. En découvrant le monde des blogues, j'ai fait la connaissance de gens formidables, dont vous êtes, échanger avec vous me rend meilleur.

Ce que je pourrais faire, c'est écrire un billet sur un sujet proposé, au profit de La Ruche. Ce billet pourrait suivre et précéder les billets d'autres carnetiers, sur ce même sujet. Un forum plus étoffé qu'une série de commentaires. C'est ce que j'avais en tête. La Ruche pourrait devenir un lieu commun pour un même thème pendant plusieurs jours de suite. Il pourrait s'agir d'un sujet d'actualité, d'un thème social, d'un style de vie, de quelque chose qui est accrocheur, accrocheur et universel. Il faut traverser l'Atlantique, rejoindre les parlants français du monde, ils sont nombreux mais isolés, malgré le web.

Approcher plusieurs carnetiers (d'ici ou d'ailleurs) et leur demander de pondre un texte sur un sujet précis, d'une longueur précise, pour une date précise se fait très bien. Les gens seraient honorés de participer. Pour la plupart, ces carnetiers deviendraient des lecteurs de La Ruche. D'une pierre deux coups! Publier en mitraille des textes sur un même sujet pendant quelques jours ne se fait pas sur les blogues personnels.

Les blogues collectifs rencontrent tous la même difficulté: celle de se distinguer des blogues personnels. Ce média semble conçu pour les individus. Pour qu'un blogue collectif soit plus qu'un regroupement de plusieurs blogues, il faut lui trouver une fonction unique. Le carnetier manque souvent de temps pour publier un texte régulier sur son propre blogue, alors publier des articles du même ordre sur un blogue collectif n'est pas évident.

Tout cela représente une somme considérable de travail, j'en suis conscient. Personnellement, je ne saurais m'attaquer à une telle tâche mais vous pourriez compter sur moi en tant que participant.

Accent Grave

vendredi, octobre 13, 2006

Donner son opinion... intelligemment !

Avez-vous remarqué que, quand les carnets sont intéressants les commentaires le sont aussi ?

Il y a des exceptions à toutes les règles bien sûr, mais bon...

Tout ça pour souligner deux billets publiés récemment chez le monde du vieux Henri et dans Blogue-Notes. Un parle de la crise forestière et l'autre interpelle le maire de sa ville. Et les commentaires suscités par ces billets sont très intéressants. Je copie deux exemples, mais les autres sont à lire aussi...

Blogue-Notes: « M. Cardinal avec votre entourage, vous êtes les seules responsables, Comme vous avez fait avec le projet de La Rolland, vous allez détruire des rêves, mettre au chomage des mères mono-parentale, des jeunes couples sans compter les répercussions sur leur famille. »

Le vieux Henri: « Nos villages sont remplis de gens qui en ont en masse de la jarnigoine, qui savent se retrousser les manches, etc. Qu'on leur en donne des CAF près de chez eux et des capitaux pour investir dans leur foresterie! »

Les commentaires sont un plus pour les carnets... mais ils ne sont pas toujours intéressants. Dans certains blogues je ne les lis jamais car plus souvent qu'autrement, il n'apporte rien au débat.

Ceci étant dit...

Merci à ceux qui prennent le temps de laisser des commentaires intelligents. Ça vaut pour tous les carnets que je lis !

mardi, octobre 10, 2006

Quelques coups de coeur...

Je ne sais pas pour vous, mais moi je trouve que les carnetiers deviennent de plus en plus intéressants et pertinents...

Je n'ai pas fait de revue dans les derniers mois mais je les ai lu ces carnetiers et franchement, nous avons là quelque chose de vachement prometteur. J'aime rêver qu'un jour les gens utiliseront les carnets comme première source d'information.

Et quand ils le feront, ils liront des textes et opinions libres...

Je commence donc avec un billet signé Dre Papillon dans le carnet L'île de Ebb et Hoedic. Elle pose une excellente question dans le titre de son billet... À Qui Profite Vraiment L'aide Humanitaire ? L’argent en développement international est souvent mal investi, mal utilisé. Un cadeau empoisonné ou qui revient au donataire de façon détournée.

Nous aurions intérêt à ne pas négliger que c'est vrai que nos dons ne se rendent pas toujours là où il faut. Plutôt que d'envoyer notre argent tout partout, donnons-là ici. Ici aussi les besoins sont criants... même s'ils ne font à peu près jamais les manchettes.

Le fameux carnetier Accent Grave vient tout juste de nous pondre un autre texte intelligent...

Question 28: Qu'est-ce qu'un mystère?
Réponse: Un mystère est une vérité que nous ne pouvons pas comprendre, mais que nous devons croire, parce que c'est Dieu qui l'a révélée.


Bon ok, Accent Grave a dépensé deux petits dollars pour un petit catéchisme, un deux dollars fameusement bien dépensé... considérant le billet qu'il a généré. Je ne connais pas Accent Grave mais je sais que nous sommes plusieurs à apprécier vraiment ses réflexions. Je n'en rajouterai pas, lisez son billet et commentez-le si vous en avez envie. C'est ni plus ni moins une version de l'histoire sombre du Québec...

Chaque fois que je lis Pierre-Léon de Un taxi la nuit, je pars en voyage. Ce carnetier est un magicien des mots. Ce carnetier a beaucoup de sagesse. Ce carnetier est un expert en service à la clientèle...

- Bah ! j'pense que j'vas aller manger un morceau. J'ai pas osé lui dire qu'on venait de me donner 10 piasses d'extra...

J'ai lu tous les billets qu'il a publié cet été, mais celui-là m'a réellement fait triper. Je travaille moi aussi avec les clients et quand je vois des bons coups comme ça, je ne peux faire autrement que de trouver ça génial.

Pour terminer j'aimerais vous faire connaître, si ce n'est pas déja fait, Le carnet bleu. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec ce qui est écrit, mettons que le carnetier n'est pas très pro-syndicat, j'aime lire des points de vues qui font réfléchir... et c'est très souvent le cas dans ce carnet. Je vous laisse vous faire votre opinion.

Bonne semaine !

vendredi, octobre 06, 2006

Bon voyage !

Je viens d'apprendre par courriel que la mère de notre ami Esperanza n'est plus...

Je n'ai pas changé d'idée, je pense toujours que la mort est un cadeau mais je comprend un peu la peine que notre ami doit ressentir.

Je te souhaite mes sympathies les plus sincères cher ami. La bonne nouvelle dans tout ça (cliché) c'est que ta mère ne souffre plus. Moi ça m'a beaucoup aidé de penser ainsi quand ma mère s'est envolé, en novembre 2002.

Je suis sûr que les lecteurs de ce carnet auront aussi une pensée pour toi. Nous sommes tous malheureusement impuissants devant la fatalité. Même les mots deviennent parfois inutiles et/ou futiles.

J'aurais pourtant envie de souhaiter un bon voyage à ta maman. Je ne sais pas si elle m'entend...

jeudi, octobre 05, 2006

De l'avenir de la Ruche...

Non, non, non, je ne remet pas en question la pertinence de ce projet...

En ce qui me concerne, je pense que tous les carnets intéressants ne devraient jamais cesser leurs activités. C'est plus facile de tenir un carnet personnel qu'un carnet collectif, ça m'apparait évident maintenant. Mais si les carnets ont de l'avenir, je crois que les carnets collectifs ont aussi, un potentiel certain.

Sauf que... ça demande du temps !

Cet été, Henri a demandé... croyez-vous que l'on devrait fermer le site de la Ruche ? Au fond, qu'est-ce que ça apporte de plus dans votre vie ? Je n'ai pas eu le temps de participer au débat que ses questions ont soulevé dans les commentaires, je me reprend donc aujourd'hui.

Le premier à réagir fût Accent Grave. J'ai déja écrit que j'aimais beaucoup ce carnetier, j'étais donc content de savoir qu'il nous lisait à tous les jours, même en voyage. Je considère ce site comme une plaque tournante, un rond-point servant à mettre en communication les carnetiers d'un même acabit. Vous m'avez permis de repérer des carnetiers fort intéressants.

Répérer des carnetiers forts intéressants... hmmm... c'était un peu une des missions de la Ruche, non ? Bien sûr il n'y a pas que ça mais ça me dit que nous devrions mettre un peu plus l'accent sur les revues de carnetiers libres. Oui, oui, ça demande du temps. Mais le temps... j'y reviendrai.

Accent Grave soulève une possibilité très intéressante... Peu de billets écrits par les lecteurs? J'aurais procédé autrement. En passant des commandes à divers carnetiers sur un même thème. Autant à ceux qui sont de votre avis qu'à ceux dont les opinions sont contraires aux vôtres.

Je trouve que tu as là une excellente idée qu'il faut absolument développer. Je ne sais pas trop comment procéder, comme par exemple est-ce mieux d'inviter dans un billet ou par courriel ? Mais je trouve l'idée géniale. On t'en doit une. ;-)

L'auteur du carnet DESSIN LETTE nous a fait, toujours dans le billet de Henri, une offre absolument alléchante... On devrait ajouter des dessins ;-) Si quelqu'un m'envoie un sujet, je vous l'illustre vite fait! Non mais, quel offre. On ne peut pas dire non à ça. D'ailleurs cher carnetier que je ne connais pas, si ce que tu lis ici t'inspires quelque chose n'hésite jamais, tu seras toujours publié.

Carlo trouve que le logo de la Ruche est invendable. Ils nous suggère le carrefour des carnetiers libres. C'est pas bête comme idée, mais je ne pense pas que de changer de nom soit notre principal problème présentement.

Notre principal problème à mon avis, c'est le temps. Le temps ça ne s'invente pas. Tu ne peux pas en garder pour plus tard... puisqu'il est déja passé. Tout ça pour dire que nous sommes 4 présentement à participer à ce projet et visiblement, nous sommes très occupés. Ce qui me fait dire que nous ne sommes pas assez.

Autrement dit, il serait peut-être temps d'inviter d'autres carnetiers, plusieurs autres !

Ça va faire bientôt 6 mois que ce carnet existe et je pense que nous connaissons maintenant nos limites... et nos possibilités. Alors amis carnetiers et lecteurs, à vos claviers. Vous voulez vous impliquez dans ce carnet collectif ? Vous aimeriez y publier des textes ? Vous avez des suggestions ?

Vous êtes tous, très bienvenues !

P.S. Dis Accent Grave, si je te prenais au mot... Ça te tente de nous pondre un texte dont le sujet serait... Depuis que je connais les carnet. Parce que même si tu n'écris pas souvent dans le tien, j'ai l'impression que tu les fréquentes beaucoup. ;-)

P.S(2) Et toi DESSIN LETTE, tu peux nous dessiner ça un carnet intéressant ?

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