Dossier chaud, réponses nébuleuses !

Pour quiconque fréquente le carnet Blogue-Notes depuis un certain temps, il est facile de comprendre pourquoi ce dernier a reçu cette mise en demeure de la Ville de Ste-Adèle.

Le dossier de la Rolland, rebaptisé depuis; RollandGate !!!

19 septembre. Un premier billet...

Pour ceux qui se demandent c'est quoi la Rolland, je pense que ce texte publié dans le carnet Blogue-Notes et dans le journal local Accès explique très bien de quoi il s'agit: L’année 1999 marquait le lancement d’un projet prometteur pour l’économie de Sainte-Adèle. Le parc d’affaires La Rolland, aussi connu sous le nom de Vallée du multimédia, se proposait d’attirer dans les locaux de la célèbre usine de papiers, des entreprises oeuvrant dans le domaine du multimédia et des nouvelles technologies de l’information.

André est un journaliste intelligent et ça parait. Dans ce billet, il explique clairement quel était le projet et ce qu'il est devenu maintenant... Une visite à l’ancienne usine permet de constater l’état de délabrement des lieux: royaume des mauvaises herbes, fenêtres brisées ou placardées. Des images qui s’éloignent de l’idée que l’on se fait d’un parc d’affaires d’envergure, incubateur d’entreprises d’un domaine hautement technologique.

Évidemment que ceux qui sont déja locataires ne la trouvent pas drôle... Les locataires en ont lourd sur le coeur et accusent la Corporation de ne pas avoir livré le projet qu’ils ont acheté. La majorité des entreprises qui ont accepté de nous parler ont clairement exprimé leur profonde déception devant la tournure des événements. Leurs récriminations sont nombreuses et concernent invariablement le flou qui entoure les coulisses administratives du projet.

«Certains matins d’hiver, les employés doivent effectuer les entrées de données avec des gants, car la température à l’intérieur est d’environ 13 degrés!» Un autre locataire raconte: «J’ai dû passer moi-même le câble du téléphone à partir de l’entrée de la Ville jusque dans mes bureaux».

«Nous sommes carrément mal à l’aise lorsqu’un client doit nous visiter»

Ce billet se veut un résumé. C'est bien certain que ce serait encore mieux si vous aviez le temps de lire l'original. On y apprend entre autre que ce parc d'affaires est géré par une entreprise à Ville St-Laurent, la CITEC. Juste ça, c'est très curieux. Il n'y a personne d'assez compétent dans la région de Ste-Adèle pour gérer ce parc ? JE DOUTE.

Le premier commentaire de ce billet est assez éloquent... La problématique entourant les liens étroits entre La Rolland, la Ville ainsi que l'ensemble des intervenants (CITEC, CLD, MRC, Avocats, etc...) devrait faire partie de votre prochain article ! Quand un "dossier" comme celui-là ne se règle pas, ce n'est pas pour rien. C'est un droit légitime que de se demander s'il n'y a pas anguille sous roche.

Et si l'anguille était tout simplement cette hypothèse soulevée, toujours dans les commentaires dudit billet, par un ancien locataire du parc... Pour moi, il est clair que tout le monde s'en fout, particulièrement le maire. Quand les baux seront échus, les locataires vont partir et les bâtiments pourront (enfin) être vendus à des intérêts privés qui en feront de beaux condos près de la rivière...

De beaux condos près de la rivière ? Peut-être...

29 septembre. La suite...

Le directeur général de la Ville de Ste-Adèle n'est pas quelqu'un de très optimiste... «Le marché est difficile ici dans le Nord. Il ne faut pas se leurrer, nous avons fait des contacts avec tous les spécialistes, le marché ne monte pas en haut de Saint-Jérôme. Il n’y a pas de marché pour ça».

Oui mais... Qui sont ces spécialistes ? De quelles études parlez-vous? Des détails s’il vous plaît. Éclairez-nous, car sincèrement, nous voulons comprendre. À mon humble avis, il y a ici une contradiction évidente. Le succès que vivent plusieurs des entreprises du parc est mesurable. Votre référence à ces « études » et ces « spécialistes » est quant à elle plutôt nébuleuse et vague.

Dans les carnets, on peut poser de bonnes questions, comme par exemple, QUI SONT CES SPÉCIALISTES ? La réponse se fait encore attendre...

Les questions que posent André dans ce deuxième billet sur le sujet sont un peu plus pointues. Aucun représentant de la ville ne lui répond, mais certains anonymes tentent de le discréditer. Ce qui prouve qu'il touche à quelque chose de gros...

2 octobre. Une mise au point...

Certains lecteurs du carnet de Sainte-Adèle (surtout des anonymes) et de ce carnet, croient avoir fait la trouvaille du siècle en apprenant qu’un des locataires que j’ai rencontrés a un conflit avec la ville de Sainte-Adèle. Ils en ont tiré l’équation suivante : Mærix = source de André + poursuite de la Ville + crédibilité = mauvais travail de journalisme. (...) Si après enquête, il m’était apparu évident que M.Veilleux voulait régler ses comptes avec la Ville à travers le journal, jamais cet article sur La Rolland n’aurait été publié.

Tout est permis quand tu n'as pas le courage de signer ton vrai nom. C'est pour eux qu'André écrit ce billet.

3 octobre. Puisqu'il le faut...

J’ai décidé de filtrer les commentaires depuis qu’une bande de « cyber vandales » se sont mis à abuser de l’anonymat, en copiant et collant des extraits de commentaires issus d’un autre carnet en me citant hors contexte et en reprenant des extraits de commentaires d’autres participants de bonne foi, souhaitant ainsi me discréditer dans l’affaire de La Rolland.

Discréditer, c'est la tactique par excellence de ceux qui n'ont pas d'arguments. Ça ne prend aucun courage, parce que ceux qui utilisent cette "stratégie" ne signent jamais avec leur véritable identité. Ça vaut ce que ça vaut, c'est à dire rien... mais ça fait perdre du temps.

6 octobre. Un ancien locataire réagit...

Les plans initiaux n’ont jamais été réalisés et les locataires se sont retrouvés dans un chantier à moitié terminé qui ressemble davantage à Kaboul qu’à un Parc Technologique. Vous devriez voir... un bel endroit pour inviter un gros client ! (...) Ai-je besoin de vous dire que plusieurs locataires se plaignent ? Je sais que certains ont payé (ou paye encore) leur loyer dans des comptes en fidéicommis parce qu’ils n’ont pas l’impression de recevoir ce qui est inscrit sur leur bail.

Cet ancien locataire est un carnetier que vous connaissez peut-être, Photomax. Son texte est super intéressant. Visiblement que l'auteur sait de quoi il parle...

11 octobre. Vous êtes là M. le maire ?

Auriez-vous à ce point perdu l’habitude de l’opposition que vous ne tolérez plus aucune remise en question? Allez, un débat n’a jamais fait de mal à personne. Pourquoi ne répondez-vous pas simplement aux questions qui vous sont posées? Pourquoi ne pas saisir les perches qui vous sont tendues?

On sait maintenant que le maire a répondu... par une mise en demeure. Dans les commentaires de ce texte, André nous apprend que le journal local qui a publié le premier texte ne poursuivra pas dans le dossier, du moins pour le moment. Je ne spéculerai pas... même si je trouve ça très significatif.

17 octobre. Nouveau carnet, questions de plus en plus pointues...

L’occupation par le promoteur Attitude Nord des anciens bureaux de la corporation laisse en effet plusieurs entreprises perplexes. Elles se questionnent : « pourquoi un promoteur spécialisé dans les condos de luxe et particulièrement actif à Sainte-Adèle installerait-il son bureau des ventes dans ce bâtiment délabré?

Une très bonne question, non ? Ça saute aux yeux que les nombreuses questions posées par André ont le mérite d'être claires. Il y a une raison qui fait l'administration de la Ville de Ste-Adèle répond à ces questions par une tentative d'intimidation...

J'ai bonne espoir que le "secret" de la RollandGate s'éclaircira éventuellement. André a fait dans ce dossier un travail remarquable. Il ne faut surtout pas le laisser tomber !

P.S. La bonne nouvelle de la journée, outre les nombreux appuis qu'il a reçu, c'est que notre carnetier a décidé de ne pas se laisser intimider... Après mûre réflexion et encouragé par l’appui de la blogosphère et des médias et animé par l’honnêteté de ma démarche de journaliste-citoyen et de blogueur, je ne changerai pas une virgule à mes billets ni aux commentaires laissés par les lecteurs.