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mardi, juin 27, 2006

Libre, le sujet ?

Le sujet de la semaine étant "libre", je dois avouer que jusqu'au moment où j'ai commencé à écrire, je ne savais pas trop dans quoi me lancer. Mes proches disent que je joue avec les mots ou que je prends tout au pied de la lettre. Ici, c'est ce que je ferai. Je parlerai de liberté.

C'est fou comme les Canadiens sont en train de passer à côté de quelque chose de gros. Tout le monde en parle et, pourtant, personne ne fait quoi que ce soit. Voilà depuis l'entrée en Chambre des conservateurs qu'on parle à tort ou à travers de la guerre en Afghanistan. Au début, le Québec était révolté et, de sa nature pacifiste, rejetait la participation de notre nation à ce genre de partie de bras de fer.

Les journaux en ont parlé et, soudain, le vent a changé de sens. On s'est mis à élaborer sur le manque d'effectifs des Forces qui était, selon les différents portes parole de la Défense, criant. Il y avait donc des publi-reportages, dans les journaux et à la télé, sur la vie dans l'armée.

Et voilà le taux de soutient aux membres des Forces à l'étranger qui grimpe spontanément. On nous mitraille d'arguments voulant que les afghans aient besoin de l'aide de nos soldats, que leur présence fût souhaitable. On recommence à parler un peu du conflit, contrôlant goûte à goûte l'information qui vient jusqu'aux citoyens.

Tout ça, malgré les soldats qui meurent, malgré le fait que le gouvernement contrôle l'accès des médias aux funérailles des victimes. Quand un de nos soldats meurt, ça va. La sympathie nationale se rassemble autour des familles de ce dernier. Cependant, on n’entend pas beaucoup parler du nombre de morts afghans, là-bas. Et encore moins de la quantité d'enfants qui sont tués. Parce que, forcément, il doit y avoir des ratées, non ? Quelque part à Kandahar, des enfants sont tués et nous fermons les yeux.

Depuis quelques semaines, les médias bombardent l'actualité des défauts de l'équipement qu'utilisent les soldats canadiens. Henri a fait un commentaire judicieux à ce propos dans le carnet de Guy. Il a dit que si nous avions une armée, cette armée se devait d'être bien équipée. Consultez ce billet et les commentaires qui y sont joints pour bien comprendre la dynamique de son commentaire.

Mais regardons ce que ça a prit pour arriver à faire accepter aux Canadiens l'achat de 15 milliards de dollars d'équipement. C'est considérable.

Où je m'en allais, au départ, avec la liberté ? Eh bien, je présume qu'on a quelque peu manipulé les citoyens. C'est un cercle vicieux où se côtoient députés (au pouvoir) et vendeurs (d'armes). Mais pourquoi Ottawa s'est-il empressé de faire prolonger le mandat du Canada à Kandahar alors que l'OTAN offrait de prendre sa place ?

C'est quelque peu mélangeant, à mes yeux, tout ça.

1 Comments:

At 3:09 p.m., Anonymous Anonyme said...

L'incroyable rapprochament entre le Canada et les USA est en train de reléguer le pays au rang de sbire belliqueux.

Épouvantable de voir ce que Harper est en train de "consacrer". Car, finalement, il ne fait que faire au grand jour ce qui se fait de façon cachée depuis de nombreuses années. Cependant, malgré tout ce que je pense de Paul Martin, ce dernier avait, à tout le moins un peu de culot devant Bush. Mais Harper, lui, se cherche un ami... Et un ami puissant si possible.

Et vive le 52ème État Américain!

 

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