De pire en pire…
Comme vous le savez, j’ai pris quelques moments de répit dans la Vallée de la Matapédia il y a deux semaines. Cette Vallée est, comme toutes les régions situées à l’est de Québec, desservie par les quotidiens de Québec, soit, Le Soleil (Gesca) et Le Journal de Québec (Québécor). Ces quotidiens se donnent (ou se sont déjà donnés) un rôle sensiblement comparable à ceux de La Presse et du Journal de Montréal.
Bien que je comprenne qu’on veuille se servir de cette « différence » pour avoir le loisir de parler des chiens écrasés dans leur région plutôt que de ceux écrasés dans la région de Montréal, j’ai été à même de constater une incroyable dégradation de ce qui n’était déjà pas reluisant… Aucun, mais absolument aucun contenu!
D’ailleurs, Le Soleil est devenu un tabloïd de petit format où la proportion de textes par rapport à la proportion de publicité a grandement diminuée. Dans le temps, Le Soleil empruntait une forme relativement semblable à celle de La Presse avec des cahiers thématiques le week-end et autres babioles du genre. Mais là, plus rien. Le Soleil est digne des hebdos régionaux où la proportion d’annonces de véhicules usagés dépasse largement la proportion de contenu.
Pendant cette période de vacances c’était l’escalade du conflit au Proche-Orient. J’avais le goût d’avoir un minimum d’informations tout de même. Rien, niet, si ce n’est que quelques photos et des textes insipides provenant de Reuter ou de la Presse Canadienne. Même pas une petite tentative d’analyse, même ratée, pas de contenu éditorial, rien je vous dit, rien.
La seule alternative que j’ai eue est celle de la radio. Radio-Canada première chaîne, en fait. Je n’ose parler des stations radiophoniques régionales car je ne voudrais pas ternir l’image d’une région si belle (!!!). Je n’ai pas l’intention d’encenser La Presse, loin de moi l’idée. Mais dire que je m’en suis ennuyé, je ne peux le nier. Quand on est habitué, tous les matins, à glaner l’info sur Internet, à lire des carnets, à visiter divers sites, etc, on ne peut que se rabattre sur les informations disponibles et, mis à part Radio-Canada, je n’avais aucun accès.
C’est dire jusqu’à quel point les régions situées à l’est de Québec reçoivent une « désinformation » différentes que celle reçue à l’ouest. Oui, il y a Internet, je le concède, mais combien de gens se servent de ce médium pour s’informer? Je ne le sais pas. Bref, quand tu fais du camping dans ce coin de pays, oublies l’information si tu n’as pas un poste de radio. Moi qui était jusqu’alors allergique à Patrick Masbourian, je l’ai presque aimé pendant ces huit jours où, malgré la nature, la famille et le plein air, j’avais tout de même envie de demeurer minimalement informé…
Quand j’ai vu Le Soleil de Québec, je n’ai pu faire autrement que de penser à l’avenir de La Presse. Les deux quotidiens étant propriété de Gesca, il y a fort à parier que La Presse risque de devenir un petit tabloïd dans un avenir plus ou moins rapproché. Reste à espérer que les terrains de camping offriront des services Wi-Fi bientôt.
C’était une façon de dire que je me suis ennuyé des carnets qui nous offrent une alternative plus qu’intéressante à la déficience croissante de l’information traditionnelle. Inutile de vous dire que, depuis mon retour, je passe beaucoup de temps sur Internet… J’écris peu, mais je lis beaucoup!
5 Comments:
Je me permets une petite observation sans doute assez discordante mais que je souhaiterais quand même également thérapeutique (ne serait-ce que légèrement…).
Honnêtement, j’estime que passer régulièrement plusieurs jours consécutifs sans la moindre « nouvelle » (mais vraiment rien de rien, niet, nenni, pas pantoute), c’est un minimum indispensable pour préserver sa santé mentale (heu, par contre, j’avoue que j’ai pas le chiffre exact mais bon…). Chose sûre (chaussure?), en bas de quinze jours par année (mettons), ça me paraît tendancieusement kamikaze. Je ne sais pas trop par quel bout aborder ce que j’essaie de dire sans trop m’étendre mais une première chose est que « l’Information », c’est d’abord « des informations », c’est à dire certaines informations parmi beaucoup d’autres, à valeur égale. Je sais que c’est évident, mais c’est facile à oublier quand on passe trop de temps dans le même cercle d’idées (si étendu soit-il).
J’imagine que tu dois connaître un peu, cher Esperanza, le travail de Henri Laborit, le biologiste… Une de ses observations fondamentales porte sur le rôle joué par l’inhibition de l’action dans le développement des troubles psychosomatiques. Et, justement, « l’Information » joue constamment sur l’inquiétude. C’est une accroche de base : inquiéter d’abord, pour susciter l’intérêt (dans ce cas, le besoin d’être rassuré en en sachant plus), et fournir ensuite, au compte-goutte, des informations qui, au lieu de l’apaiser, alimentent indéfiniment cette inquiétude (dont on s’assurera également qu’elle change constamment d’objet). Bon, je sais bien que je simplifie à outrance, mais une personne qui « s’informe » sans relâche est maintenue, à mon avis, dans un état d’anxiété perpétuelle en étant constamment confrontée à des menaces sur lesquelles elle n’a aucun pouvoir d’action. Elle est donc dans une situation typique d’inhibition de l’action. Ce qui est désastreux pour le crâne, le système nerveux et les organes, notamment… Par ailleurs, ce qui est intéressant dans les observations de Laborit, c’est qu’il a montré que l’action, pour être efficace en regard des troubles susmentionnés, n’a pas nécessairement besoin de porter sur la source du stress. C’est l’action elle-même qui est libératrice.
Hum… je suis pas mal loin de la région de Québec et de ton propos initial… Et avec ça, je débite des lapalissades… Mettons que c’est juste un effet inattendu de la canicule (s’cusez-la comme ki disent)!
MP
En effet, cher MP, l’information c’est certaines informations parmi beaucoup d’autres, j’abonde. D’ailleurs, ma période de camping a aussi été marquée par de belles périodes d’identification des plantes de sous-bois, de la lecture des Petites proses de Tournier et d’apprentissage de quelques « tounes » sur mon inséparable à 6 cordes. Ce qui, en soi, se situe hors cercle. Cependant, m’abstenir d’informations 50 semaines par année représente un défi que je ne saurais probablement pas relever. Ce n’est pas génétique, je l’avoue, mais intrinsèquement lié à ma personnalité, sans plus.
Pour ce qui est de Henri Laborit, je ne le connais que peu, ayant un vague souvenir d’avoir lu L’éloge de la fuite. Je suis au fait, cependant, qu’il était passionné de ce qu’il nommait l’agressologie. Effectivement, il a aussi abordé les liens entre l’apparition du cancer et l’inhibition d’action. En ce sens, tes propos sur le fait que l’information joue un rôle sur l’apparition de l’inquiétude et de l’anxiété par rapport à des « menaces » sur lesquelles on n’a aucun pouvoir peuvent être source de maux, dans la mesure où la thèse nous sied. Comme tu le sais, mon esprit cartésien n’est pas ce que j’ai de plus développé. Pour moi, tout ça se résume à certains propos d’Edgar Cayce (fallait bien que je contre-balance!) qui mentionnait qu’il était « impossible de détester son voisin sans développer un ulcère d’estomac ». Ainsi donc, la causalité entre les humeurs et les maux existerait vraiment.
C’est probablement la raison pour laquelle on prescrit de plus en plus d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, de lithium, de ritalin, etc. Serait-ce pour prévenir l’apparition de cancers que l’on travaille en amont, directement à la source des problèmes, c’est à dire sur l’humeur. Devons-nous sanctifier la sagesse des compagnies pharmaceutiques qui font tellement d’efforts pour prévenir l’apparition de ces maux dévastateurs?
M’éloignerais-je? À peine! Disons simplement que quelques pilules (paraît que les vertes sont excellentes) permettraient sans doute de mieux me faire avaler la piètre qualité de l’information (des informations parmi d’autres, ça va de soi!) qui est véhiculée dans les médias écrits. Mais j’ai trouvé mon remède! La prochaine fois que je vais en camping, j’apporte quelques vieux numéros du Sélection du Reader’s Digest que j’aurai pris soin de piquer dans la salle d’attente du médecin en attendant de me faire prescrire les précieuses vertes, les plus fortes si possible! Bonne suite de canicule alors et à bientôt! :~)
Je suis une «habitante» de la vallée de la Matapédia, qui écoute la radio de la vallée de la Matapédia...
Ya pas un peu de snobisme montréalo-culturel, dans ton appréciation? On croirait entendre un Parisien qui revient de province!!!
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