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vendredi, juin 30, 2006

Revu... et pas corrigé !

Comme je suis plus de bonne humeur que vendredi passé, je reviens avec une autre revue des carnetiers libres...

Un livre paru récemment suggérait fortement aux mères de rester à la maison durant les 18 premiers mois de la vie de l'enfant. Bien que je sois d'accord avec cette idée, je pense à celles qui ne le peuvent pas, celles qui ne font pas souvent les manchettes... J'ai aussi été monoparentale. Pas "monoparentale tout le monde en parle" avec pension, maison, jardin, papa présent et un beau brushing tout frais. Non. Monoparentale pas de break, pas d'aide, pas de pension, pas de beau linge, pas le temps d'aller chez le coiffeur, le Fort Boyard de la parentalité. Je ne sais pas ce que c'est que d'être mère monoparentale non-tlmep. Je ne pourrai jamais savoir complètement ce qu'est être mère monopârentale tout court. Le billet de cette blonde carnetière est quand même venu me chercher, parce que c'est ce que j'imaginais...

Chez Esthernellement moi, j'ai retenu ceci: Ils sont même à se battre en cours pour en obtenir la garde complète, légale, la totale. Le petit, il a pas voix au chapitre, il est confiné au silence, ne peut que laisser les grands se chicaner pour déterminer son sort. Y'a pas vraiment grand chose à rajouter, sauf que les enfants sont les sujets les deux premiers billets que je commente.

Le bêtisier a répéré d'autres "perles". Si vous ne l'avez pas visité deppuis longtemps et que vous avez envie de rigoler...

J'ai appris un nouveau mot en lisant le carnet Blogue-Notes. Digestionnaire: Les digestionnaires s’occupent de la transformation des citoyens et des ressources dans l’appareil digestif économique. Ils fragmentent les idées, bâillonnent la créativité et robotisent le vivant en vue de le rentabiliser, de l’assimiler au profit de l’organisme économique. Je reconnais le comportement, je trouve génial cet expression pour le définir.

Je voudrais citer deux courts billets lus chez Le gros BS. Un qui suggère de ne pas attendre à Noël pour penser à ceux qui ont faim maintenant, et l'autre, qui s'inscrit dans un débat très actuel... J’ai beaucoup de difficulté à accepter que quelqu’un qui décide de se définir avant tout comme “d’ailleurs” vienne me dire que je ne suis pas chez-moi, ici. Sommes-nous encore chez-nous ici ? On a pas fini d'en parler !

Le Bloc a remis le mot nation à la mode en fin de semaine passée en demandant à Lord Durham version 2006 de reconnaître que le Québec était une nation. Ils ont beaucoup de temps à perdre ces gens-là. Ceci étant, Julie qui habite à Moncton NB amène une réflexion à méditer... Évidemment, tout le reste de la planète, à l'exception de Boisclair, reconnaît la nation acadienne mais c'est aussi vrai pour la nation Québécoise. Ce débat sur les nations mobilise beaucoup d'énergie... et beaucoup de perte de temps. Mais bon, on en parle...

Dans Nicaragua me voilà!, l'auteure me donne, une fois de plus, l'occasion de taper sur mes victimes favorites... Mais c'est quand je regarde les nouvelles televisees que ca se gache. Les journalistes et les cameramans d'ici n'ont AUCUNE censure. Ils font des gros plans sur les jambes cassees et les blessures ensanglantees, croyez-moi, du grand spectacle. Ce billet a été écrit sur un clavier sans accent. Pour conserver l'authenticité, j'ai décidé de ne pas corriger. Ici, les médias ne font pas de gros plan, comme là-bas, mais pour ce qui est des questions niaiseuses...

L'auteur du carnet Un taxi dans la nuit a mis le lien de notre ruche dans ses favoris. Je le prend personnellement comme un honneur... surtout que certains blogueurs ne s'y trouvent pas. ;-)

Il aborde un sujet qui me "dérange" dans un de ces billets publiés dernièrement... C'est tellement drôle de les laisser te dépasser et de les voir un peu plus loin obligé d'arrêter au feu rouge. Ce qu'il aborde là, il faut vivre à Montréal pour le voir, l'entendre, et surtout, le sentir à tous les jours. Quand j'en vois, mais surtout entend un, le sang me fais trois tours et j'ai toujours la même réflexion; Tiens, un autre hostie de mongol qui va se "pitcher" sur la prochaine lumière rouge. Ils sont vraiment caves car non seulement ça donne rien, Je les repasse à tout coup en adaptant ma vitesse à celle des lumières, mais en plus ça rajoute au smog ambiant.

Pour cette revue, j'ai visité tous les carnetiers de la colonne de droite. Je ne vous ai pas tous commenté, c'est normal. Y'a des réflexions qui me rejoignent plus que d'autres. Quand nous serons plusieurs à donner notre impression sur ce qu'on a lût, ce sera encore plus intéressant. Parce que c'est vraiment personnel une revue. Ça ne me tente pas de commenter juste pour commenter. En parler pour en parler... ou en parler tout simplement pour en faire la pub, ce n'est pas la tendance que je voudrais que prenne ce collectif.

Si ça devait arriver, soyez bien certain que je ne serais plus un carnetier participant !

jeudi, juin 29, 2006

Porte (en or) à réflexion.

Je suis en retard je sais. Martin carnetier de son état, Juste à nous de son carnet, nous à envoyé un petit courriel...

Souvent j'aime à parler d'un pays, un pays que j'espère, un pays dont je m'efforce de ne pas désespérer. Souvent dans le militantisme, j'oublie de parler qu'à la base de toute construction d'un projet national, d'une conscience et d'un effort collectif, il y a l'estime de soi, la valeur personnel que se porte un individu. C'est pour quoi cette semaine plutôt que de considérer tout ce qui peut nous empêcher de se parler de nation, j'ai plutôt envie de parler de la base du militantisme, celui de valoriser l'individu à travers ce qu'il est et ce qu'il a le droit de devenir, au moment de s'aimer. Je vous en laisse un extrait, le reste sommeille sur mon blogue.

"Tom il travaille avec moi, Tom il vient d'avoir 18 ans. Tom il est le plus vieux de trois enfants, il vit avec sa maman dans un 4 et demi, avec son frère et sa soeur, un petit frère de 6 pieds et deux pouces, une petite soeur moins grande et pas moins conne. C'est tous des ados chez Tom, sauf pour la maman. Une maman avec son bonheur le premier du mois et de la honte pour tous les autres jours qui passent. La maman de Tom, pour faire les autres jours du mois moins difficiles, elle garde des enfants, et le soir, pour le soir, pour l'argent, l'affection, les mots qui sont aussi durs que la fausse tendresse, la maman de Tom elle a des amis. "

Poursuivez cet excellent travail, tout ce qui est de longue haleine a le souffle aussi puissant que celui qui l'anime et l'entretient.

Martin Comeau

Tu permets mon cher Martin que je rajoute cet extrait...

Je vais vous parler de Tom parce que même si je fais le con
, vous continuez d'oublier d'être heureux, même si je suis décapant, vous oubliez de regarder les couches qui méritent de partir aussi sur vous. Alors je vais vous le faire sérieux, je vais même vous le faire avec le coeur, vous ça vous changera de mes dents, moi ça fera pareil, ce sera juste dit autrement.

mercredi, juin 28, 2006

Sujet libre: le libre-choix (Le Citadin)

Pour le sujet libre de cette semaine, je vais parler politique, même si ce n'est pas mon sujet de prédilection.

En fait, je me pose une question, à propos des derniers sondages qui indiquent que l'écart des intentions de votes entre le PQ et le Parti Libéral diminue.

OK, admettons que c'est difficile de croire que le peuple québécois se sent prêt à élire encore Patapouf, qui est maintenant reconnu officiellement comme le pire gouvernement de notre Histoire... Mais si on renverse les données, ça nous amène à cette fameuse question:

Le Parti Libéral serait-il, en réalité, la seule alternative au PQ? En effet, qui veut réellement élire un gouvernement qui souhaite (encore) présenter un projet de souveraineté et qui, du même coup, admet qu'il existe au sein de ce même partie plusieurs factions, et que chacune de ces factions ont leur propre vision de la Souveraineté?

Si Stéphane Dion le dit, se peut-il que cela soit vrai ?!

Le mot métis, ça vous dit quelque chose ? Il semblerait, selon un candidat à la chefferie du PLC, qu'il y a plusieurs nations "sociologiques" au Canada. Mais dans sa tête et dans la tête de plusieurs, apparemment que ça n'existe pas un métis. J'ai demandé la permission à M. Bouchard de publier intégralement ce texte dans cette ruche. Son "combat" est hyper légitime. Tellement qu'il faut chercher ailleurs que dans les MT pour savoir de quoi il en retourne.

Tellement... que les MT n'en parlent jamais. Jamais !

Stéphane Dion le dit...

Même si le penseur fétiche des Libéraux s'emploie à avaler une bouchée un peu grosse avec une fourchette à deux dents, nul ne m'en voudra de préciser que la question qu'il soulève a de quoi susciter le débat de ce côté-ci de l'Outaouais. Alors, si cela est selon, s'il y a bel et bien une différence cruciale et lourde de conséquences entre nation « sociologique » et nation « légale » (sic), qu'est ce qui empêche nos gouvernements, québécois et fédéral, de reconnaître l'existence de nations métis sur leur propre territoire. Et, vu que nous y sommes, qu'est-ce qui a empêché Stéphane Dion, alors qu'il était ministre senior au Parlement fédéral, de nous l'avoir précisé quand il en avait les pouvoirs et prérogatives ?

Gérard bouchard, l'idéologue des nationalistes québécois qui en sont quitte aujourd'hui pour la plus grande des confusions identitaires, nous avait presque habitué (c'était avant son échec avoué de la semaine dernière !) à l'idée d'une « nation civique québécoise ». Voilà que son clone fédéral, Stéphane Dion, en remet sur l'enclume en prétendant que la nation tout court n'existe pas et qu'il faut plutôt comprendre qu'elle est soit « sociologique » soit « non légale ». Grand Dieu du Ciel bleu que ça doit bien se placer dans un CV déposé sur le parquet d'un parlement étranger pour clamer, devant le spectre de l'univers, que nous sommes un, solidaire, et en marche au sein de la caravane de l'humanité.

Moi qui suis bien peu dans cette affaire ou les bouffons sont roi, je vous avoue mon étonnement de découvrir à quel point les députés sont capables de tous quand ils sont à l'opposition et totalement capables de rien lorsqu'ils ont le pouvoir bien en main pour changer le cours de leur histoire.

Pour le peuple Métis de la Boréalie, qui vit bien accroché sur son territoire, qui en arrache contre les préjugés et la médiocrité humaine logeant en nos parlements, pour cette communauté ethno-culturelle spécifique qui a toutes les peines du monde à se faire reconnaître comme collectivité fondatrice de ce pays, par quel étape, autre que celle du droit à la vie, à la dignité humaine et au bonheur, devra-il passer avant de se faire reconnaître —simplement— son droit fondamental à l'existence parmi les autres ? Nation civique (!) nation sociologique (!!) nation non légale (!!!). Se pourrait-il que la politique soit l'art de compliquer l'évidence au point de la rendre totalement informe et de polluer la réalité qui soumet les humains dans un milieu donné (ce qui est la nation) avec les sels de la confusion ?!

Pourtant, dans cette affaire, mais peut-être suis-je un peu trop niais, tout me paraît si simple quand je lis le « Dictionnaire français-latin » : « Nation », du latin « Natio onis » ; qui veut dire gens, réunion d'hommes et de femmes formant une société politique régie par des institutions communes, habitants d'un même État. À mon humble avis, y ajouter quoi que ce soit d'autre n'aura toujours qu'une fin, soit celle de compliquer l'évidence pour épater la galerie, et n'aura toujours qu'un but, celui de tromper pour dominer...

Russel Bouchard

mardi, juin 27, 2006

Libre, le sujet ?

Le sujet de la semaine étant "libre", je dois avouer que jusqu'au moment où j'ai commencé à écrire, je ne savais pas trop dans quoi me lancer. Mes proches disent que je joue avec les mots ou que je prends tout au pied de la lettre. Ici, c'est ce que je ferai. Je parlerai de liberté.

C'est fou comme les Canadiens sont en train de passer à côté de quelque chose de gros. Tout le monde en parle et, pourtant, personne ne fait quoi que ce soit. Voilà depuis l'entrée en Chambre des conservateurs qu'on parle à tort ou à travers de la guerre en Afghanistan. Au début, le Québec était révolté et, de sa nature pacifiste, rejetait la participation de notre nation à ce genre de partie de bras de fer.

Les journaux en ont parlé et, soudain, le vent a changé de sens. On s'est mis à élaborer sur le manque d'effectifs des Forces qui était, selon les différents portes parole de la Défense, criant. Il y avait donc des publi-reportages, dans les journaux et à la télé, sur la vie dans l'armée.

Et voilà le taux de soutient aux membres des Forces à l'étranger qui grimpe spontanément. On nous mitraille d'arguments voulant que les afghans aient besoin de l'aide de nos soldats, que leur présence fût souhaitable. On recommence à parler un peu du conflit, contrôlant goûte à goûte l'information qui vient jusqu'aux citoyens.

Tout ça, malgré les soldats qui meurent, malgré le fait que le gouvernement contrôle l'accès des médias aux funérailles des victimes. Quand un de nos soldats meurt, ça va. La sympathie nationale se rassemble autour des familles de ce dernier. Cependant, on n’entend pas beaucoup parler du nombre de morts afghans, là-bas. Et encore moins de la quantité d'enfants qui sont tués. Parce que, forcément, il doit y avoir des ratées, non ? Quelque part à Kandahar, des enfants sont tués et nous fermons les yeux.

Depuis quelques semaines, les médias bombardent l'actualité des défauts de l'équipement qu'utilisent les soldats canadiens. Henri a fait un commentaire judicieux à ce propos dans le carnet de Guy. Il a dit que si nous avions une armée, cette armée se devait d'être bien équipée. Consultez ce billet et les commentaires qui y sont joints pour bien comprendre la dynamique de son commentaire.

Mais regardons ce que ça a prit pour arriver à faire accepter aux Canadiens l'achat de 15 milliards de dollars d'équipement. C'est considérable.

Où je m'en allais, au départ, avec la liberté ? Eh bien, je présume qu'on a quelque peu manipulé les citoyens. C'est un cercle vicieux où se côtoient députés (au pouvoir) et vendeurs (d'armes). Mais pourquoi Ottawa s'est-il empressé de faire prolonger le mandat du Canada à Kandahar alors que l'OTAN offrait de prendre sa place ?

C'est quelque peu mélangeant, à mes yeux, tout ça.

Avouons qu’une ruche c’est complexe!

Étant donné que Guy a consacré le fait que cette semaine c’est « sujet libre », je vous parlerai de ma participation à la Ruche des carnetiers libres!

Comme le dit mon vieux dictionnaire, une ruche est, à prime abord, l’habitation d’une colonie d’abeilles. Dans notre cas, c’est le lieu de rassemblement d’une colonie de carnetiers. Le but poursuivi par la mise en place de notre ruche était de permettre au plus grand nombre de carnetiers possibles de se connaître, d’échanger, de découvrir la richesse des carnets libres. En fait, dit comme ça, c’est simple. Mais le fonctionnement démocratique que nous nous sommes voulu et donné demande de l’implication, du temps, de la compréhension, de l’écoute entre-nous et aussi de l’écoute auprès de notre lectorat. Entre ce que vous pouvez lire dans les commentaires, il y a aussi toute une correspondance électronique derrière… Lorsque nous avons mis la ruche en place Guy, Henri et moi, ça a été quelques semaines de brassage d’idées, d’échanges, de mises au point et, encore, ce n’est pas parfait, nous en sommes conscients.

Comme vous l’avez certainement remarqué la semaine dernière, la ruche était tranquille… Et, si vous avez aussi été lire quelques textes dans nos carnets respectifs, vous avez aussi été à même de constater que l’écriture de billets dans les carnets (tout autant qu’ici d’ailleurs) demande beaucoup de temps. Ce n’est pas notre « job » les carnets. Nous ne sommes pas payés pour le faire! C’est certes une passion, mais le temps étant ce qu’il est…

Il est donc normal que, de temps à autre, nous mettions un peu le frein à nos ardeurs passionnantes. Ceci ne veut pas dire que c’est l’intérêt qui manque, bien au contraire… Personnellement, je gagne ma vie avec l’écriture. Permettez-moi de vous dire qu’après sept ou huit heures passées derrière l’écran, c’est parfois difficile de s’y remettre pour « commettre » un billet. Autant que possible, j’essaie, lorsque j’écris, d’y mettre un peu de substance, d’avoir un français au minimum correct, et de tenir des propos intéressants (du moins j'essaie), ce dont je n’ai pas toujours envie après une trop longue journée d’écriture. C’est aussi ça les carnets.

Ceci dit, j’ai énormément de respect pour les carnetiers, participants à la ruche ou non. Accent Grave, André Bérard, Yvan Lemay, Martin Comeau et sa douce, et les nombreux autres que je visite avec régularité (regardez la colonne de droite et vous comprendrez que je ne les nommerai pas tous). Je tiens à souligner ici la qualité de vos réflexions et de vos textes. C’est magistral de parvenir à se servir d’un médium tel Internet pour passer ses idées et pour susciter la prise de conscience collective.

Je suis d’avis que les carnets sont l’expression de l’intelligence populaire dans un monde aussi hirsute et complexe que peut l’être Internet. Lorsque nous entendons parler d’Internet dans les médias, il est trop souvent question d’arnaques, de pornographie infantile, de virus, etc. L’utilisation que nous sommes tous collectivement à en faire démontre les grandes capacités de cet outil de communications.

Aussi, à la ruche, nous recevons des commentaires, des suggestions, des critiques aussi. Aussi riche que ça puisse être, il est parfois difficile de tenir compte de tout. Nous essayons, mais, parfois, les suggestions que les lecteurs nous font parvenir ne sont pas nécessairement conciliables entre-elles. Nous devons donc, à force de réflexion, tenter de faire pour le mieux. Un collectif tel que la ruche est, à cet égard, différent d’un carnet personnel. Chez ExLibrex par exemple, nous nous tenons à ce qui nous tente. Les lecteurs qui n’aiment pas passent et n’y reviennent plus, c’est tout. Mais la mission collective de la ruche demande des efforts de concertation et d’écoute importants.

Ceci étant, à mon avis, la ruche est un outil collectif intéressant. Il n’en tient qu’à nous (ce nous vous incluant tous autant que vous êtes), d’en faire une plate-forme intéressante. D’ailleurs, si ce n’était de vos nombreux commentaires, la ruche ne serait pas ce qu’elle est. Merci d’exister, vous, les carnetiers libres!

lundi, juin 26, 2006

Sommes-nous un peuple en voie d'extinction ?

Oui...

Les canadiens francais sont un peuple en voie d'extinction, grâce à nos élites "dites" souverainistes. Ce billet sera très court, car vous connaissez mon opinion sur le sujet... si vous avez lu ce que j'ai publié récemment. Il y aura tendance inverse uniquement quand le peuple se lèvera debout.

Je change de sujet immédiatement pour vous dire en peu de mots ce que je pense des billets à venir dans ce carnet, demain. J'ai le privilège de les avoir lus... avant vous.

Que d'intelligence, bravo messieurs !

J'assume que mon opinion sur ces textes, que j'ai déja lu et qui devraient, en principe, être publiés demain est relativement têteuse... pour ne pas dire très têteuse.

Je m'en criss. C'est que j'ai vraiment aimé ce que j'ai lu... et que je veux insister. Un instinct de vieux radoteux, genre !

Du miel de qualité...

Je ne me rappelle plus comment commencer un billet sur mes préférences de la semaine. Excuse Henri mais j'aime pas le mot hit. :-)

Ceci étant j'ai revisité ExLibrex et le billet que je retiens, c'est celui ou il se questionne sur notre récupérée fête nationale. C'est un bon billet, comme d'habitude, qui a suscité une très intéressante réflexion dans les commentaires. On y parle, entre autre, de peuple en voie de distinction. Comme le "thème" semble être libre cette semaine. "Les Canadiens francophones sont-ils un peuple en voie de distinction ?"... sera ma réflexion.

Jean-Frédérick n'écris pas souvent, vous avez sûrement lu son dernier texte. C'est vrai que si j'avais son âge, je m'intéresserais plus aux femmes qu'à l'actualité...

Chez Henri, j'ai retenu deux billets. Un de mes loisirs préférés c'est d'observer les conneries propagandistes des médias. Alors c'est sûr que quand je lis ceci...

Et tout ça donne de merveilleuses questions, posées par des journalistes chevronnés : comment vous-sentiez vous ? Avez-vous eu peur ? Étiez-vous content ? Ça vous a fait quoi ? Êtes-vous content d’être heureux ? Êtes-vous malheureux d’être triste ? Est-ce que ça vous a fait mal... de vous faire mal ?

Je ne peux faire autrement qu'opiner du bonnet !

J'ai bien aimé aussi... On this June 24th, I’m proud to be a Quebecker. À la fin du défilé à Montréal, le premier orateur s'est adressé à la foule... en ANGLAIS. Oui oui, vous avez bien lu, en ANGLAIS. Extrèmement significatif. Ouais, sommes-nous un peuple en voie d'instinction ? Sur le même sujet j'ai lu une phrase, qui dit tout. Je ne la copie parce que je veux que vous lisiez ce court billet, si ce n'est pas déja fait. Un autre bon "coup de fusil" comme il dit...

J'ai assisté à une fête de quartier samedi soir. Je suis arrivé vers 6 heures... juste à temps pour écouter le discours patriotique. Les premiers mots de l'orateur étaient... Bienvenue à tous les Québécois, autant ceux de souche que ceux qui viennent d'arriver. Notez aussi qu'il n'a pas prononcé une seule fois dans son discours, le mot souveraineté ni le mot indépendance. Je regrette mais non, je ne suis plus Québécois. La réflexion qu'amène le citadin au sujet de la St-Jean me rejoint totalement...

Je n'ai rien contre la nouvelle tendance à chanter du Beau-Dommage en espagnol, mais ça donne une bonne idée du Québec actuel: on connaît le refrain, mais on ne comprend plus les paroles...

Cette conclusion de son billet me fait réfléchir sur les paroles. Pour jouer à la radio, les chanteurs doivent chanter n'importe quoi, sauf la réalité. S'ils ne sont pas "politiquements correct", sont fait à l'os. Aucune, zéro, chance de percer. Internet pourrait peut-être changer la donne mais en ce moment il n'y a plus d'art dans la chanson, il y a juste l'argent. Ça donne les insipidités qu'on entend.

Pour ceux qui se demande si je suis encore en criss, sachez que quand ça m'arrive, ça ne dure toujours qu'une journée. Quand je suis comme ça, je me donne la permission de l'être toute la journée, à condition que j'oublie ça le lendemain.

Bonne semaine !

dimanche, juin 25, 2006

La fête nationale: une autre institution en perdition?

mercredi, juin 21, 2006

Non mais, c'est la journée...

Pas de texte cette semaine... pour le moment !

Mais la journée n'est pas terminée...

mardi, juin 20, 2006

Devant la mort, je penserais à quoi? Par nous...

Le Salon Bleu

Il y a à peu près un mois, j’ai reçu le téléphone d’un oncle à moi. Il voulait discuter avec mon paternel et, comme il n'était pas en mesure de le faire, il à pensé me donner le message.

C’est alors qu’il me dit que M. Maltais, un ami de mon père que je connais bien, s’était noyé sous la glace en pêchant – un peu trop tôt dans la saison - en plein lundi. J’ai eu un flash. Je vous explique.

J’ai souvent été étonné, plus jeune, de l’air hébété que prenaient mes parents lorsqu’ils apprenaient la mort de quelqu’un qu’ils connaissaient, de près comme de loin. Et je me suis vu, au moment où mon oncle me faisait cette annonce, avoir cette même attitude d’une certaine incompréhension. Certains me comprendront peut-être quand je parle de l’instant où on a peine à réaliser qu’on ne verra plus quelqu’un.

Je dois avouer, je suis effrayé à l’idée de ne plus voir quelqu’un que j’appréciais. Et j’ai encore plus peur de mourir. Il me reste, je crois, encore beaucoup de choses à faire avant de considérer mon parcours comme terminé. Pas d’enfants (donc pas de petits enfants), pas de réalisations sociales concrètes et encore beaucoup de notre monde à visiter.

Me faire annoncer que je perdrais la vie au maximum d’ici deux mois, je serais – je crois le mot juste – saisi. Je présumerais qu’il me manque des choses à accomplir et que je suis trop jeune pour mourir. Ça durerait une semaine où, pendant des minutes probablement atroces, je comprendrais petit à petit.

Il y a de ces choses qu’on ne peut changer. Pas question du prix de l’essence ou des décisions politiques. Je parle plutôt de la nature. On peut se battre pour la démocratie, on peut faire la guerre pour l’essence. Mais il y a rien à faire contre la vie.

La vie, comme toutes choses, est un "balancier". Il peut y avoir des souffles de vie intenses qui sèment la joie en un instant – pensez seulement à un cultivateur et au fruit de sa récolte – et d’autres qui sont si dévastateurs – séismes, inondations -. Donc, ça c’est clair, pas grand chose à faire contre la vie ou, plutôt, la nature.

Retournons au sujet principal : la mort dans deux mois… moins une semaine.

Il reste la perception qui, somme toute, est l’élément le plus malléable de la – peut-être de ma ? - personnalité. Un type, au boulot, m’a dit quelque chose cette semaine. Et ça a bien tombé, parce que je vais le citer, juste ici.

Le soleil se lève tous les matins. C’est à nous de le faire briller toute la journée.

De mes sept dernières semaines de vie, je tenterais de faire un (petit) bilan. Et surtout, de laisser quelque chose (pas matériel, vous comprendrez) qui puisse s’introduire dans la mémoire de mes proches.

Face à la mort, qu’est-ce que je ferais ?

Tout compte fait, peut-être ne le sais-je vraiment pas !

***
Le monde... du vieux Henri

Honnêtement et sérieusement, face à la mort, je me dirais « Enfin, c’est fini ». Je me sentirais soulagé. Plus besoin de me battre, plus besoin de brailler dans le désert, plus besoin...

Et je me dirais que c'est une maudite bonne nouvelle pour la planète Terre : un être humain de moins et donc un connard de moins qui pollue l'environnement !

Je me suis déjà imaginé la scène. Je suis dans le cabinet du médecin et ce dernier m’annonce qu’il me reste 3 mois à vivre. Je sors de son bureau, heureux, car je sais alors que la fin est proche. Je fais alors ce qui me fait tripper pour le temps qu’il reste. Je dis au revoir aux gens que je connais. Le seul irritant possible : la souffrance.

Non, je n’ai pas peur de la mort. Je l’ai déjà dit. Je suis une vieille âme. J’ai déjà beaucoup vécu. C’est difficile à expliquer mais je le sens au plus profond de moi.

Non, je n’ai pas peur de la mort car je l’ai déjà côtoyée, je l’ai déjà défiée. Elle n’est pas un ennemi, elle n’est pas un danger, elle n’est pas un mystère. Elle est une étape logique de la vie à laquelle personne n’échappe. Alors pourquoi me stresserait-elle ? La mort, je la vois paisible, douce, apaisante, reposante, calmante.
***
Esperanza ExLibrex

Dire que c’est moi qui ai suggéré ce foutu sujet. Là, devant cette page encore presque vierge, je ne sais quoi écrire, quoi dire, quoi penser…

Évidence s’il en est une, la mort ne cesse d’être présente dans la vie et ce, dès la naissance… La mort, cette grande faucheuse, sorte d’abîme de profondeur inconnue, plein ou vide, beau ou laid… À part son évidence, quelle est donc cette notion à la fois abstraite et concrète… Face à la mort, je penserais à quoi? Je déteste cette question!

En fait, ce que je déteste, c’est l’inconnu, ce que je ne connais pas. Dans l’ensemble, quand je suis confronté à l’inconnu, je vais voir, je m’informe, je cherche, je déduis à tort ou à raison. Mais avec la mort, ça ne m’est pas possible et c’est ce que je déteste. À ceux qui me demanderaient si j’ai peur de la mort, la réponse est oui, comme j’ai peur de ce qui m’est inconnu. Il en va de ma propre mort, de ma propre finitude, de même que de la mort et de l’inévitable fin de mes proches, des autres…

Comme c’est le cas pour bien des jeunes, vers l’âge de 8 ou 10 ans, je ne sais trop, la prise de conscience de la mort m’a bien ébranlée. Pendant quelques semaines, je crois avoir fait ce qu’on pourrait nommer une « petite dépression » pendant et suite à cette prise de conscience. Sans cesse, dans ma tête, je voyais, tour à tour, mes parents dans un cercueil et je ne pouvais me résoudre à l’évidence de cette éventualité. En quelque sorte, à ce moment, j’ai été face à la mort, du moins face au concept.

Jeune, j’étais très proche de mon grand-père maternel. Il était musicien et j’étudiais la musique. L’art et la « délinquance créative » nous unissaient. C’était comme si nous partagions un secret unique à nous deux. Cet homme m’a toujours supporté même dans mes plus glorieuses frasques d’adolescence. Puis, un jour, j’avais 15 ans, on m’annonce qu’il n’en a plus que pour quelques mois, frappé par un cancer qui s’est rapidement généralisé. Moins de deux mois et demi plus tard, il s’est éteint, souffrant. Une trentaine d’heures avant son expiration ultime, j’étais avec lui, dans la chambre morbide et puante, mal aseptisée de l’odeur des selles que ses forces ne lui permettaient plus de garder.

À un moment, j’ai demandé à mes parents de me laisser seul avec lui, ce qui fut fait. Ça a été un instant tout à fait particulier. J’ai pris la main de cet homme tellement amaigri dans les miennes et je lui ai parlé. Bien qu’il ne reconnaissait plus personne depuis quelques semaines, il a entrouvert les yeux, m’a timidement regardé et a prononcé mon prénom. Profitant de cette brèche entre conscience et noirceur, je lui ai tout raconté. Tout ce que j’étais, tout ce que j’avais fait, pensées gestes, immoralités ( je n’étais définitivement pas un jeune « sage »). Mais j’ai déballé tout mon paquet, sans pudeur, sans rancœur envers moi-même, dans une simplicité désarmante compte-tenu de mon tempérament éminemment orgueilleux.

Comme si la lumière même de la pièce avait changée, c’est comme dans une certaine mi-obscurité que, à mon souvenir, s’est déroulée cette scène. Puis, suite à mes confidences, je lui ai dit « reposes-toi ». Il a timidement serré ma main, je suis sorti de la chambre, j’ai quitté. Le lendemain soir, il était mort.

Puis, chez-moi, j’ai ramassé certaines affaires significatives pour lui dont ses « baguettes de drum », je lui ai écrit une lettre et j’ai porté le tout dans son cercueil. Le jour de ses funérailles, j’ai joué à la clarinette, en solo, l’Ave Maria de Gounod dans cette Cathédrale bondée. Je l’ai fait pour lui, pour moi, comme pour sceller cette étrange amitié familiale liée par l’art et la création.

Ce dont je suis en train de prendre conscience en écrivant ceci, c’est que je n’ai pas pensé à la mort. J’ai pensé à l’homme qu’il était, à sa signification pour moi, à son apport inestimable dans ma vie tumultueuse d’adolescent et, encore, d’être humain.

Je ne connais pas davantage la mort aujourd’hui et je ne sais toujours pas ce que je penserais face à cette dernière. Ce que j’aimerais foutument savoir cependant, c’est ce qu’il y a là? Est-ce vide, plein, lumineux…mort?

Je crois que, finalement, face à la mort, je penserais à ceux qui m’ont aimés et à ceux que j’ai aimés, sans pudeur, débarrassé des conséquences et des jugements. La mort est peut-être le seul moment d’une vie où l’on est vraiment lucides… peut-être…

***

Blogue ou carnet ?

La mort c'est un cadeau.


En 1988, j'ai entendu quelque chose que je n'ai jamais oublié depuis. On peut brailler une peine un an, un mois, ou 5 minutes. S'agit de se préparer mentalement !

J'ai connu la mort de près car ma mère s'est "envolée" en novembre 2002. Et je m'étais tellement bien préparé que mon pire moment, c'est quand ma soeur m'a apprit, deux mois auparavant, que le cancer de ma mère était irrécupérable. J'ai braillé un bon coup, 10 à 15 minutes, et là un ange est apparu sous le trait d'une femme très intelligente qui m'a pris dans ses bras et m'a donner une assez bonne dose de courage pour que je finisse ma fin de semaine.

Je n'ai jamais revu cette femme, mais je ne suis pas inquiet pour elle!

Durant ses trois dernières semaines je suis resté auprès de ma mamie... quand la visite était absente. J'avais tellement de misère avec la visite que j'ai, un soir, dit à ma mère qui ne parlait plus et n'ouvrait plus les yeux depuis un certain temps déja; "Man", pourquoi tu t'en vas pas ? T'es pas tanné de voir ces hosties d'hypocrites-là au dessus de ton lit ?

Ma mère s'est levé d'un coup, un peu fâché, et m'a dit: Guy, je ne veux pas que tu dises ça !!!

Un peu plus tard elle a sortie péniblement sa main du lit pour prendre la mienne et j'ai eu l'impression que le "message" disait: Guy, j'ai compris. Elle s'est envolée moins d'une semaine plus tard. Si son frère était venu plus tôt, elle serait partie avant. Je n'ai jamais eu de remords de lui avoir dit cette phrase assassine. Les 28 premières années avec ma mère ont été difficiles, les 14 dernières merveilleuses.

Je n'ai pas lu dans un livre que la mort était un cadeau. J'en suis venu à cette conclusion avec ce que j'ai vécu. Je n'ai pas pleuré beaucoup à l'hôpital, et s'il n'y avait pas eu de la "visite"... j'aurais pleuré moins. Une chance que je connais les méfaits du ressentiment pour soi-même sinon je serais probalement en prison en ce moment. Je n'ai pas pleuré à son enterrement. J'ai viré une "brosse" en son honneur le soir même, en jouant aux cartes et en me rappelant comment elle et moi aimions "baver" nos adversaires.

Ai-je besoin de vous dire que je me suis bien amusé... et que j'ai aussi gagné quelques parties. Bah OK, depuis ce temps-là la majorité de ma famille pense que je suis un sans-coeur, mais bon !

La mort, c'est quelque chose d'inévitable. Mais que sait-on de la mort? Dans ce domaine, il vaut mieux avoir sa propre religion personnelle. Tout est relatif. Savez-quoi ? Quand je voulais qu'elle parte, je lui ai dit; tu vas être mieux placée pour nous aider car tu nous verras tous en même temps.

Pour accepter la mort facilement, il faut avoir la conscience tranquille. Et il faut comprendre que quand c'est fini, c'est fini. Je suis bien content de m'être préparé mentalement avant, dans le cas de ma mère. La seule larme, une larme, qui a coulée depuis ce temps, c'est le lundi matin suivant l'enterrement..., quand revenu à Montréal je me suis comme rendu compte que je ne la verrais plus jamais.

Depuis ce temps, elle est toujours là quand j'en ai besoin, même si ce n'est pas toujours au moment où je le voudrais. Elle me regarde écrire ce texte. C'est elle ma muse.

Salut "man". Merci.
***
Et voilà pour notre thème de la semaine... et sa nouvelle façon d'être présenté.

lundi, juin 19, 2006

J'ai retenu...

Un cerveau c'est extrèmement puissant. Il croit tout, absolument tout, ce que tu lui affirmes...

Affirmer quelque chose à son cerveau c'est comme de peser sur "entrée" sur le clavier. J'ai déja lu quelque part qu' Einstein se servait de 20% de son cerveau, les humains en général, à peu près 10% et une foule 4%...

Quand j'ai lu ce passage dans ce billet de Henri... Alors j’en ai profité, sachant aussi que dans quelques jours, j’aurai tout oublié. Back dans la routine..., j'ai eu le goût de rajouter que c'est négatif comme "entrée" à donner à un cerveau, mais je me suis retenu. Cependant, je persiste à croire que c'est une entrée très négative. Je ne sais pas si tu as reçu mon courriel à propos du pollen récolté par les abeilles, mais il faut faire attention avec la fatigue. C'est très dommageable, autant physiquement que mentalement. Juste un clin d'oeil Henri, parce que je t'estime beaucoup...

C'est un merveilleux produit le pollen. Pas celui de la Chine qu'on retrouve chez Brunet... mais celui de nos apiculteurs, bien entendu. Saviez-vous qu'un humain pourrait survivre avec seulement 35 grammes de pollen par jour ? Sans rien d'autre ? C'est bon à savoir parce que bientôt les Québécois n'auront peut-être que ça à manger.

Parce qu'avec la mondialisation vient aussi la tiers-mondalisation. On fait tout juste commencer à en parler... J'avoue que c'est très négatif mais y faut pas faire l'autruche, je pense.

Connaissant bien Esperanza, de savoir qu'il s'ennuie de Fabien Roy et de Réal Caouette (t'étais pas né J.F.), c'est vous dire que ça ne va pas bien dans le paysage politique québécois... De toutes façons, il est clair que ce parti est moribond et que Boisclair est mort-né. C'est aussi mon avis. C'est dans les carnets qu'aura été prévu la déconfiture totale du PQ lors de la prochaine élection. C'est en tout cas ma prédiction... visiblement la même qu'Esperanza. ;-)

Je vous invite à lire aussi, ce billet d'Yvan sur le même sujet... Entre le calvaire et la résurrection... C'est bon d'avoir des opinions différentes, ça aide à s'en faire une. Je n'ai pas passé son petit test.

Les deux autres carnetiers ayant été relativement silencieux, bon retour au travail le citadin, ce billet est déja terminé.

Ou presque... La suite sera vos commentaires, s'il y a lieu. :-)

Les réussites de la semaine, par Jean-Frédérick

J'ai décidé de terminer ma première semaine dans La Ruche en énumerant, à l'image de Guy et d'Henri, les réussites de mes confrères cette semaine.

Ceux parmi vous qui lisez Guy apprécierez certainement la manière courtoise qu'il utilise pour "répliquer" à ses détracteurs. Et, cette semaine, il s'est surpassé avec sa 38e suggestion à Patrick Lagacé. Il est vrai que le journaleux du quotidien numéro un au Québec manque de modestie. Lagacé est souvent grossier et les commentaires qu'il laisse dans le carnet de Guy sont impertinents. Jugez par vous même, nous sommes à l'aube d'une interminable saga entre ces deux là : Guy le tient dans son collimateur.

Henri, lui, reste toujours préoccupé par la question environnementale. Il nous donnait des conseils, dernièrement, avec ses chroniques des petits pas et, cette semaine, il se pose une question judicieuse : Quand verra-t-on ça au Québec ? En Abitibi ? De quoi parle-t-il ? D'un projet emballant dans la sud de l'Angleterre. Allez le lire. C'est un billet court, mais qui donne un idée de ce qui sera probablement notre réalité d'ici quelques années. Faut pas baisser les bras, Henri, nous aurons notre part du gateau un jour ou l'autre.

Le "billet week-end" d'Esperanza est particulièrement intéressant. Il nous démontre que Stephen Harper est beaucoup moins... intéressant que pouvait l'être Jean Chrétien. Avec cette chaleur, le commentaire est plutôt rafraîchissant !

Guy a déjà parlé du texte d'Accent Grave sur le burka. Rien d'autre à ajouter que ce qu'il a dit dans son billet, sinon bravo.

dimanche, juin 18, 2006

Le monde selon Devos

Les humoristes de cette qualité ne sont pas légion...

- "Quand on s'est connus, ma femme et moi, on était tellement timides tous les deux qu'on n'osait pas se regarder. Maintenant, on ne peut plus se voir."

- "Si ma femme doit être veuve un jour, j'aimerais mieux que ce soit de mon vivant."

- "J'adore être pris en flagrant délire."

- "Qui prête à rire n'est jamais sûr d'être remboursé."

- "Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter."

- "Du moment qu'on rit des choses, elles ne sont plus dangereuses."

- "La raison du plus fou est toujours la meilleure."

- Quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts."

- "On a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort."

- "Etre raisonnable en toutes circonstances. Il faudrait être fou..."

- "Une fois rien, c'est rien; deux fois rien, c'est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose, et pour pas cher."

- "Je n'aime pas être chez moi. A tel point que lorsque je vais chez quelqu'un et qu'il me dit: Vous êtes ici chez vous, je rentre chez moi!"

- "Mais pourquoi courent-ils si vite? Pour gagner du temps! Comme le temps, c'est de l'argent... plus ils courent vite, plus ils en gagnent."

- "Dès que le silence se fait, les gens le meublent."

- "Il paraît que quand on prête l'oreille, on entend mieux. C'est faux! Il m'est arrivé de prêter l'oreille à un sourd. Il n'entendait pas mieux."

- "La plupart des gens préfèrent glisser leur peau sous les draps plutôt que de la risquer sous les drapeaux."

- "C'est pour satisfaire les sens qu'on fait l'amour; et c'est pour l'essence qu'on fait la guerre."

- "Même avec Dieu, il ne faut pas tenter le Diable."

- "Un croyant, c'est un antiseptique."

- "La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien."

- "Se coucher tard nuit."

Source

vendredi, juin 16, 2006

C'est toujours passionnant de faire le tour...

C'est vendredi, c'est aujourd'hui la journée du très "célèbre" tour des carnets...

Franchement ctte semaine, certains se sont dépassés. Je vais commencer avec Accent Grave. Il m'a bien fait rigoler avec ce billet... Allons mesdames les musulmanes, il n'y a pas que le sexe dans la vie! Il existe sûrement d'autres avantages à se cacher ainsi. Par exemple, a-t-on le droit de fumer là-dedans? Y a-t-il des burka fumeur et des burka non-fumeur? Son billet est très drôle mais la réflexion qu'il suscite est intelligente et les commentaires dans ledit billet aussi.

L'auteur de Blogue-Notes y est allé d'un billet très songé sur l'allégorie de la grenouille... Ainsi, grâce à cette stratégie, nous en sommes venus à tolérer les bâillons d’un gouvernement inepte, les discours tendance sur la tolérance à tout prix, les décisions irrationnelles de gouvernements tous plus absurdes les uns que les autres. J'ai vraiment aimé ce texte. Écrire des revues de carnets comporte le désavantage que je commente moins les billets que je lis. Je réserve mes commentaires pour les revues... :-(

Le bêtisier a publié quelques bêtises cocasses. Vous ne connaissez pas ce carnet ? Allez-y voir, vous aimerez...

Le gros BS commente le fait que des jeunes patients pourrait avoir accès à de la porno via une borne internet dans un hôpital... Qui sont ces «plusieurs parents» là? Question de faire une grosse histoire avec un petit rien du tout, ils contactent le Journal de Montréal au lieu de régler ça avec la direction de l’hôpital. Ils demandent que la borne soit surveillée pendant qu’eux-mêmes font quoi avec leurs enfants? C'est vrai ça... ils font quoi avec leurs enfants ???

Vous connaissez la Gaspésie ? Oui ? Allez donc commenter ce billet paru dans le carnet des nouveaux mariés... Je suis persuadée que vous êtes nombreux, parmi nos lecteurs, à avoir déjà foulé le sol de cette réputée très belle région de notre province. Très belle tu dis ? Oui mettons. Le meilleur conseil que je pourrais te donner Dre Papillon (ex Ebb), parle avec les habitants de ce coin de pays. Ton Francais de mari risque de ne pas tout comprendre, mais après sa centième visite et beaucoup de bonne volonté, il y arrivera j'en suis sûr. ;-)

Dis Martin, qu'est-ce qui se passe ? Au moment où j'écris ces lignes, ton carnet n'est pas accessible. Dernière heure, un courriel de Martin...

Chers amis carnetiers,

Je lisais la nouvelle sur les changements de cette semaine dans notre manuel d'histoire à la citoyenneté (sic) et je n'ai pu m'empêcher de répliquer avant que l'on endorme nos enfants sur ce que nous avons vraiment été. Je vous laisse le lien de ce texte dans mon blogue en souhaitant que vous pourrez trouver un coin pour le faire connaitre à vos lecteurs.

Sincèrement,

Martin Comeau
Juste à nous

Quel penseur ce Martin. Il faut absolument que vous lisiez aussi, Pour toi mon fils, mon cadeau de la fêtes des pères! J'ai eu des frissons en le lisant... et j'en ai encore en y repensant. Dès que j'aurai le temps, je me promet de tout lire ce qui a été publié dans ton carnet Martin. Tu es un véritable plus dans cette belle carnetosphère.

J'aime beaucoup lire Julie Bélanger. Elle écrit très bien et a quelque chose à dire. Tous ces billets publiés cette semaine sont intéressants mais j'ai retenu celui-ci... C'est un sujet sensible le sexe et les jeunes. Parce que c'est encore un peu, quoi qu'on en dise, un sujet tabou et que d'autre part, je suis toujours sceptique par rapport à ce qu'on entend à propos des jeunes de la bouche des adultes. Julie n'a pas peur de dire ce qu'elle pense. Elle se pense "vieux jeu" et elle a tort à mon avis. Un très intéressant billet pour ceux qui aiment réfléchir.

Un billet a mystérieusement disparu dans le carnet d'ExLibrex cette semaine, celui où il parlait d'un texte publié dans le carnet de Nicaragua me voilà!. C'est vrai qu'il est franchement intéressant ce billet même si un peu triste... Nous sommes entrés à pied en marchant sur la balance où les camions se font peser. Des petits feux de déchets ça et là, une vision d’apocalypse post-moderne. Des larmes d’impuissance ont coulé sur les joues de certaines d’entre-nous. D’autres sont restées bouche bée. Mais une chose est certaine : la Chureca ne peut laisser personne indifférent. Ouep, personne indifférent.

Boisclair sort parfois de sa tanière, ça donne de la viande autour de l'os pour mon carnet anti-Boisclair. Je ne publie pas à tous les jours, mais je publie... Continuez de vous poser des questions madame. On apprend dans le texte du Devoir que vous êtes conseillère au cabinet de Gilles Duceppe. Là aussi vous devriez regarder attentivement. Parce qu'entre Duceppe et Boisclair, la différence est ténu... pour ne pas dire très mince. PQ copie conforme du PLQ ? J'en suis profondément convaincu !

Jean-Frédérick ne voulait pas poursuivre son carnet Une course sur le dos du Québec, mais il a changé d'idée... Pour être franc, je pensais même, tout récemment, mettre fin à ce carnet principalement parce que j'ai de la difficulté à me baigner dans la chose. JF, ce n'est pas de ta faute si cette course ne lève pas. Mais continue d'observer, tu deviendras peut-être une sommité en la matière. ;-)

Je ne me lasse jamais de lire les billets de Pierre-Léon... Pour tout dire j'ai trouvé que ce cérémonial pour faire son deuil n'était pas ordinaire. J'ai senti que la jeune femme était apaisée et qu'elle passait à d'autre chose. Fini le passé elle se faisait un présent. Il est très fort ce chauffeur de taxi. Ah ce que j'aimerais le connaître...

Sacré YGRECK. Il est "hot" en criss, s'cusez l'expression... Charest veut repousser l'âge de la retraite à 70 ans... Il est un super bon caricaturiste. Il faut absolument le laisser dessiner...

Merci les carnetiers libres. Vous êtes franchement intéressants !

jeudi, juin 15, 2006

C'est quoi ? C'est quoi...

Comme j'ai l'impression que le thème de la semaine reviendra encore, quel devrait être le sujet pour la semaine prochaine ?

J'aimais bien quand nous choisissions à tour de rôle, mais on peut essayer selon les suggestions...

Je vous laisse à vos réflexions.

Je pars faire un petit tour aux Francofolies. Je vais peut-être me trouver un client ou deux. Non non, je ne me prostitue pas. Partez pas de rumeur. Je vais peut-être devenir fou puisque je suis francophone et que j'ai plusieurs "talents" qui me rapprochent de la folie.

Il y aura un billet dans mon carnet pour raconter mes péripéties francofolles, ou mon internement...

mercredi, juin 14, 2006

C'est la journée du lecteur...

Allo, c'est encore votre journée...

Ça commence avec un excellent texte de Martin, et ça se poursuit avec une réflexion qui en interpellera quelques uns... de André !

Le texte de mon "petit génie" de 23 ans n'est pas prêt. Ça viendra. C'est toujours comme ça avec les artistes, on prend le cadeau quand il est prêt... C'est pourquoi je le les aime tellement !

J'ai écris que je souhaitais que le mercredi devienne la journée des lecteurs dans La Ruche. Les deux billets proposés cette semaine me confirme que cette journée est peut-être là pour rester...

Petite histoire d'une ville asservie...

Je suis pas sans être triste depuis un sacré bout de temps. J'ai vu de toutes les façons comment la promotion de la bêtise s'est lentement faite au Québec, j'ai eu à l'expliquer souvente fois et sur plusieurs tribunes, celle que je déteste le plus, la tribune où j'éprouve encore le plus de difficulté, c'est encore chez-moi, c'est encore dans ma propre cour, c'est encore là où j'ai la plus grande difficulté.

Ma conjointe et moi ne partageons pas les mêmes idéaux politiques, ni même les mêmes idéaux de société, en regard de l'éducation, en regard de la famille, en regard des relations avec le citoyen. Ma blonde et moi cependant, on a une sorte de free parking, c'est entre l'ouverture d'esprit et le droit que l'on se donne de chacun penser librement et de se donner surtout le droit de se le dire sans s'excuser.

Ma blonde elle est curieuse, ma blonde elle est brillante. Ma blonde elle pose au moins les questions, ma blonde, la semaine passée, elle voulait connaitre la petite histoire de la convergence des médias. Il m'a alors été nécessaire de faire un peu d'histoire. Pour connaitre les effets de la convergence, il faut connaitre Sorel-Tracy tiens! Un petit bled qui a vécu longtemps de ses industries et qui cherche maintenant à ne pas devenir une ville dortoir.

Sorel-Tracy a deux journaux locaux. Les deux ont le même propriétaire. Les deux c'est Québécor. Le premier et le plus populaire, c'est pour l'info, le deuxième, c'est pour décourager l'idée d'un compétiteur. Sorel-Tracy ils avaient un canal communautaire, Sorel-Tracy a longuement résisté à la vente de sa compagnie de câblo-distribution, Sorel-Tracy, par ce petit canal d'information communautaire, il se racontait des choses sur lui-même, il a eu son petit show matinal de télé, il a essayé tout un tas de trucs, il l'a jamais eu facile mais il a longtemps résisté. Le Câble 11, Sorel-O-Vision, c'est maintenant Videotron. C'est Quebecor Media.

Sorel-Tracy maintenant, comme chez mon papa tiens, c'est la téléphonie par câble bientôt aussi, c'est que mon père alors pourra regarder TVA par le câble, m'appeler pour me dire leurs niaiseries par la téléphonie du producteur télé, aller chercher plus d'infos sur la page d'accueil de son fournisseur, qui lui donne aussi le téléphone, qui lui fait aussi sa télé, lui distribue aussi son journal, lui imprime, lui dit quoi! Mon père il prend sa pause d'un travail à petit revenu en lisant le Journal de Montréal, juste avant d'aller se reposer devant les nouvelles TVA.

Un peuple ça se terrorise pas à coup de bombe, un peuple ça se couche et s'endort lentement, parce que lorsque endormi, un peuple, ça peut faire le saut à tout moment, s'il lui reste un peu d'énergie pour s'éveiller de sa torpeur. C'est comme ma blonde, elle a le forfait télé américaine, ma blonde elle savait pas la convergence, elle savait pas parce qu'elle regardait la source de toutes les émissions de son fournisseur convergent, ma blonde elle avait les yeux sur mon voisin qui entre chez-nous main dans la main avec celui qui m'endort à coup de factures "tout-dans-la-même-enveloppe".

J'ai longtemps souhaité avoir un blog sur leur plateforme, pour les visiteurs, pour la bande passante, pour le nombre et la masse que l'on peut y rejoindre, le seul problème est et demeure dans ce qu'ensuite j'aurais ou non le droit de dire. Ce serait tout sauf ce que je viens de vous écrire.

Un texte de Martin Comeau

Suggestion pour la Ruche

Salut La Ruche,

J’observe et je participe à votre projet depuis le début. Il va bien. Mieux que ce à quoi je m’attendais. Cependant, je trouve qu’il y a risque de redondance avec la formule du « thème de la semaine ». Jusqu’à maintenant, tous les auteurs sont à peu près du même avis sur tous les sujets proposés, ce qui se traduit, à mon avis, par une lecture « blanc bonnet bonnet blanc » de l’actualité.

Je crois que si chacun des auteurs membres de la Ruche se spécialisait dans le domaine qui l’intéresse plus particulièrement, ça enrichirait grandement le concept. Ça me donnerait même le goût d’y participer plus activement (si ma participation vous intéresse, bien entendu).

Les auteurs deviendraient des chroniqueurs ou des éditorialistes. Les sujets seraient plus variés et nous profiterions plus de la palette d’auteurs qui donne sa couleur à la Ruche. Un magazine qui compte cinq ou six rédacteurs en profite pour traiter du même nombre de sujets. Non?

Ce n’est qu’une suggestion.

Bonne journée

André Bérard, Blogue-Notes

mardi, juin 13, 2006

Ce monde est-il quand même beau?

Pour moi, le quand même de la question de départ me ramène à une autre question: pourquoi faut-il que le monde soit beau? J'ai toujours pensé que le monde, en soi, n'est absolument rien. Si vous voulez qu'il soit beau, il le sera. Si vous voulez qu'il soit laid, il le sera aussi. mais c'est quand même moins désagréable et moins lourd de vivre avec la beauté.

D'autre part, si le monde était réellement beau, l'idée même de la beauté n'existerait pas; parce que cette beauté, justement, dans son sens le plus esthétique et le plus idéalisé, est toujours artificielle: cette beauté ultime n'existe que dans les images, les contes, les rêves.

Et la laideur, dans son sens le plus horrible et le plus repoussant, exista-t-elle aussi? Il y a certaines personnes qui voient une certaine beauté dans la laideur et même dans l'horreur. La beauté et la laideur ne seraient-elles pas les deux reflets d'un même monde? C'est comme Dieu et le Diable, c'est difficile de croire à l'un sans croire à l'autre, et, au bout du compte, ça s'annule.

Mais peu importe ce que l'on peut penser, j'ai toujours trouvé que vouloir à tout prix voir le monde comme étant beau est une chose dangereuse. Les bons chrétiens aboutissent à des banalités telles que "si ma fille est morte du cancer, c'est parce que Dieu l'a voulu", ou encore les éternels optimistes qui affirment que "si tu souris à la vie, la vie va te sourire". C'est surtout mon dentiste qui trouve que le monde est beau quand je vais le voir pour qu'il me refasse le sourire avec ma carte de crédit...

Je pense que ces façons de voir le monde peuvent tenir le coup dans les limites de la routine quotidienne, mais quand arrivent des événements hors de notre contrôle, comme une contrariété, un accident ou un mauvais hasard, là ça ne tient plus la route.

Une dernière question avant de finir: quand le monde a-t-il déjà été beau? Nous vivons en ce moment une époque où tout semble s'effondrer: les ressources naturelles, les valeurs morales, l'équilibre de la planète toute entière semble être vouée à se rompre sous le poids d'une quelconque Apocalypse des Temps modernes. Peut-être, mais ça, c'est pas nouveau, chaque grand courant historique a son histoire de fin du monde...

Le monde est beau? OK, si vous voulez.

Mais bon, les goûts, ça se discute...

Ce monde est-il quand même beau? par Esperanza

NDR : Ce texte est probablement le plus « mêlant » et « mêlé » que j’ai commis depuis longtemps et je m’en excuse.

Quelle question! Après une longue réflexion, telle que la question est posée, je ne peux que me résoudre à répondre NON, le monde est laid! Pessimiste? Défaitiste? Je ne crois pas. C’est davantage le concept de « monde » qui m’embête. Pris dans son sens global, je ne peux me résoudre à dire que le monde est beau, peu importe qu’on assortisse la question de « quand même ».

Cependant, je ne peux nier que « dans le monde » il demeure certaines choses qui sont belles en elles-mêmes. Je n’ai pas le goût de tomber dans le « mélo » en disant ce que je trouve beau, mais oui, il y a des choses belles dans le monde. Ma réponse aurait probablement été plus « optimiste » il y a 20 ans. Depuis 20 ans, la dégradation de l’écoute des dirigeants envers la population, la perte importante de vitesse quant à l’aspect social du développement, la perte du bien commun, l’hégémonie économique dans le développement, les concepts vides et galvaudés ne font que me conforter dans le fait que je ne trouve pas le « monde » beau quand même.

Le monde, pris dans ce sens large, est laid, un point c’est tout et je ne peux me résigner à le voir autrement. Cependant, ce point de vue ne laisse d’autre choix de survie que celui de s’attarder à autre chose qu’à la "globalité". Je lis assidûment de nombreux billets laissés dans les différents carnets, je m’informe et regarde beaucoup autour de moi.

Récemment André de Blogue-Notes nous parlait de sa passion pour le Kayak et aussi des œuvres magnifiques de sa partenaire Dominique, Henri nous donnait des trucs pour mieux-vivre en meilleure conscience des choses qui l’entourent, je vous parlais la semaine dernière de mon fils Nathan qui grandit et qui progresse… Bref, oui, il y a de belles choses mais non, le monde n’est pas beau. Le monde est devenu laid et c’est l’humain qui l’a ainsi rendu. C’est dommage mais c’est ainsi.

Donc "globalité" n'est pas "monde", ce qui n'empêche pas de voir la "globalité" dans tous ses aspects plus "petits"... La "globalité", c'est juste un "tout"... De là à y voir le "monde"!?!

Dans cet ordre d’idées, nous devons nous tourner vers l’aspect microcosmique de l’observation. De même, il devient ardu d’appliquer une approche systémique de la chose qui ne ferait que contaminer entre eux « le beau et le laid » ce qui serait aussi dommage. Ainsi, sans cette vision « micro », il est impossible d’émettre, selon moi, une opinion qui tend vers l’objectivité, aussi imparfaite puisse-t-elle être.

Dans le contexte d’appréciation de ce qu’est le monde, beau ou pas, je suis aussi d’avis qu’on ne peut passer à côté de la souffrance. N’est-ce pas parce qu’il est souffrant que je ne trouve pas le monde beau? À tout le moins, c’est parce que je ne m’y sens pas bien que le trouve laid ce monde dans lequel nous vivons, ce qui en appelle de la souffrance. En 1998, Howard Cutler, psychanalyste américain, ayant côtoyé le Dalaï Lama contribuait à la publication du livre « L’Art du bonheur ». Dans ce livre Cutler lui-même, y va du paragraphe suivant :

« À mesure que la société occidentale a acquis la faculté d’améliorer les conditions de vie matérielles, d’en soulager la rudesse, elle semble avoir perdu son aptitude à faire face aux souffrances qui subsistent malgré tout. Les sociologues ont mis en évidence que beaucoup de gens, dans la société occidentale, ont tendance à vivre dans l’idée que le monde serait somme toute un endroit agréable, que la vie serait équitable, et que les braves gens (comme eux) ne mériteraient de vivre que de bonnes choses. Inévitablement, la souffrqance vient ébranler ces croyances ».

Ainsi, la présente réflexion rejoint aussi le thème de la semaine dernière « Prévenir à tout prix ». Par la volonté d’aseptiser le monde, on est parvenu à le dénaturer de sa beauté. Et vous savez quoi? Dans le fond, je pense je m’en fout éperdument que le monde soit encore beau ou non. Ce n’est qu’une perception qui fait appel à « comment je me sens » à comment j’aborde la vie et ce que j’en fais.

Ainsi, je crois que la beauté réside en soi et non pas à l’extérieur de soi. Et la souffrance fait que, souvent, on détruit notre propre beauté intérieure. Dans ce cas, comment ferait-on pour trouver que le monde est beau quand l’intérieur, par la souffrance, ne peut, aussi, que se dégrader…

Bref, je ne trouve pas que le monde est « quand même beau ». Le monde est laid et il se dégrade de plus en plus. C’est plate, mais je ne peux me résigner à apprécier cette question autrement. Dans les petites choses de la vie réside encore la beauté mais le monde dans sa globalité m’écoeure et me désenchante royalement. Et ça me questionne beaucoup sur le « pourquoi » j’ai eu, tout de même, le goût et le courage d’avoir un enfant dans cette perception.

Quand je regarde mon fils, je le trouve beau et j’essaie de lui donner tout ce que je peux lui donner. Ce qui ne m’empêche pas de pester contre la bêtise humaine qui m’exaspère et parvient, de plus en plus, à me faire détester la race humaine, telle qu’elle devient avec le temps. Comment je survis? Je ne sais pas.

Le monde est laid, c’est tout. Désolé de vous dire ça en pleine face.

Ce monde est-il quand même beau ? Par Jean-Frédérick

Si il y a quelque chose qui, à tout coup, m’arrache un sourire, c’est un enfant. De voir un gamin s’amuser avec rien, se contenter de peu de choses, avoir le fou rire, c’est à la fois amusant et intrigant.

Certains pensent que pour changer le monde, il faut être administrateur d’une organisation quelconque, proche des partis politiques, propager des idées dans les médias, etc.

Je ne crois pas. Les enfants sont l’avenir de ce monde. C’est donc par eux, selon moi, qu’il faut passer pour le changer : leur transmettre des pensées altruistes, écologiques, sociales et ainsi de suite.

Un gars que j’apprécie beaucoup m’a dit, un jour, que tout ce qui resterait de moi, après la mort, se résumerait aux souvenirs que j’ai laissé à ceux qui m’entourent. Moi, je tente d’aller plus loin et, même à dix-neuf ans, je pense que le plus beau cadeau que je puisse faire au monde soit de laisser des enfants (que j’aspire éventuellement à avoir, bien entendu) citoyens responsables. Et ça commence par ma vision du monde, ça commence par ce que je suis.

J’aime bien voyager au travail à vélo. Ça me permet de prendre l’air, de penser et, en même temps, je ne pollue pas. J’aime bien lire des bouquins, m’instruire. J’aime bien faire de l’introspection pour déceler mes failles… et tenter de les « réparer ».

Enfin, j’aime prendre le temps parce que j’ai l’impression que c’est ce que beaucoup ne se donnent pas les moyens de faire. La beauté de ce monde, mes confrères le noteront certainement à l’intérieur de leur billet, réside dans la perspective qu’on en a. Pas besoin d’aller au Costa Rica pour apprécier des paysages sensationnels : je prends le temps de regarder autour de moi et j’admire la richesse naturelle qui m’entoure.

Le monde est encore beau parce qu’il a un avenir. Un futur qui réside dans les traces que nous laisserons dans les générations à venir.

Le monde est beau parce qu’il y a encore un espoir impérissable.

Ce monde est-il quand même beau ? par Guy

À cette question je répond, OUI définitivement !

C'est moi qui avais l'"honneur" de lancer le sujet cette semaine. J'ai bien l'impression qu'à une telle question, la réponse sera inévitablement personnelle. Autrement dit, vous risquez de connaître un peu mieux les carnetiers participants après la lecture de nos textes sur le sujet.

Si vous me suivez de près, vous savez que je suis, en ce moment, dans la "brume" professionnellement. Mes revenus sont exécrables depuis le début de l'année, j'ai vraiment hâte de voir la lumière au bout du tunnel... mais je ne suis pas malheureux. Découragé parfois, mais pas malheureux.

C'est que je trouve que la vie a quelque chose de très beau. Plusieurs choses même...

On pourrait croire que je suis un vieux grincheux. C'est le cas, mais pas tout le temps. Même que quand je n'écris pas, je suis plus souvent qu'autrement, toujours de bonne humeur. Ça ne me prend pas grand chose pour me déclencher un sourire. Les yeux d'un enfant, la vue d'une belle fleur ou d'un bel arbre, le vert de la forêt, le blanc de l'hiver, les couleurs de l'automne. J'adore la nature. J'ai l'impression que dans la nature, c'est l'harmonie totale.

Et si on se laisse prendre par cette harmonie, on se sent immensément bien... immédiatement.

J'aime aussi beaucoup les oeuvres d'arts. Pas pour les posséder, mais les regarder. Devant certaines, parfois, des larmes me coulent. J'adore les artistes en général, et je pense que j'ai l'esprit assez ouvert. Les "ceusses" que je méprise sont commercials mais les autres, je les aimes tous. Les vrais artistes sont vraiment une source d'inspiration positive. Tout ce qu'ils font est un cadeau laissé à l'humanité.

En tant que citoyen de ce coin du monde qu'est le Québec, je ne peux pas passer sous silence la beauté de ma patrie. Toutes les régions du Québec ont leurs "cachets" particuliers. Quand on voyage ici, nous tombons à peu près partout, sous le charme. Ça comble tous nos sens. Nous vivons dans un très beau pays, quand nous prenons le temps de le regarder. Nous sommes de très bons citoyens, pour la majorité, quand nous prenons le temps de nous regarder.

Une de mes activité préférée, c'est de placoter. Et pour ça, j'ai souvent des interlocuteurs exceptionnels. Je n'en reviens pas de voir comment un simple humain peut-être si génial. J'en ai rencontré plusieurs dans les dernières années et je pense avoir dit à chacun, merci. Un merci mérité.

Nous avons à tous les jours l'occasion d'apprendre quelque chose, quand on la prend. Et moi les humains que je rencontre en général, je les aimes beaucoup parce que je ressors toujours de ces rencontres un peu plus inspiré. La petite joie que je ressens à l'intérieur, c'est eux qui l'ont semé. Et cette petite joie, c'est chaque fois un cadeau.

Oui, définitivement, je trouve que le monde qui m'entoure est beau malgré les quelques échecs dans ma vie professionnelle, qui ne sont pas là pour rien de toute façon. Merci la vie !

P.S. C'est sûr que je ne suis pas aveugle. J'ai essayé dans ce billet de n'être que positif. Comme ça n'arrive pas souvent quand j'écris, j'aimerais que vous le notiez. ;-)

lundi, juin 12, 2006

Votre employeur surveille-t-il vos allées et venues sur le Net?

Ce n'est pas vraiment une nouvelle toute fraîche, mais récemment on apprenait qu'environ un tiers des compagnies américaines et anglaises surveillent les emails de leurs employés; sans compter que plusieurs compagnies surveillent probablement le chating et même les sites web visités par leurs employés. Il va donc de soi que cela se fait également au Québec.














Je ne blâme aucunement une telle pratique parce qu'il s'agit bien d'utiliser une connexion Internet qui est payée par l'employeur, et que, naturellement, tout ça peut se faire pendant les heures de travail. Je pense qu'il est normal qu'un employeur désire contrôler l'information qui circule entre les lieux de travail et l'Internet.

Dis-moi où tu surf, je te dirai qui tu es.
Là où ça devient intéressant, c'est que cette surveillance pourrait bien se faire en sens inverse; je veux dire que les habitudes de navigation Internet des employés pourraient éventuellement faire partie de leur profil ou de leur dossier professionnel.

Supposons que vous et un autre employé appliquez pour un nouveau poste, et que vous ayez tous les deux presque les mêmes compétences et la même ancienneté. Supposons également que vous passez plusieurs minutes par jour à explorer votre site favori, tandis que votre collègue, lui, passe plusieurs minutes par jour à explorer ce site. Si l'employeur n'arrive pas à trancher entre vous et votre collègue, et qu'il décide d'aller consulter vos habitudes de navigation sur le Net, à qui ira le nouveau poste, selon vous?..

Ce qui peut devenir malsain, par contre, c'est que plusieurs employeurs ne diront pas qu'ils surveillent les allées et venues de leurs employés sur le Net, et que les petits futés qui le sauront vont visiblement rehausser la qualité des sites qu'ils visiteront...

Mes Hits de cette semaine...

J'ai fait une demande spéciale à Esperanza, un des auteurs d'ExLibrex, cette semaine. Je lui ai demandé de nous parler de son fils...

Moi je le connais son fils, j'ai sa photo en face de moi chaque fois que je suis devant l'ordi. Son papa écrit très bien. Faire, avec une histoire de "petit pot", un billet aussi intéressant que celui que j'ai lu dans son carnet cette semaine, ça relève un peu de l'exploit... Ma conjointe et moi avions pris le parti de ne rien brusquer, de ne pas forcer la note sur la « propreté ». La nature fait bien les choses et, c’est ainsi que ça s’est passé. Nathan a la chance d'être "tombé" sur de bons parents. Être un bon parent, c'est le plus bel héritage qu'on peut laisser à un enfant. Ça va lui rester toute sa vie.

Merci de faire partie de notre Ruche mon vieux, et fait un calin à ton fils pour moi. ;-)
***
Si on faisait un sondage qui demanderait dans quel sorte de régime politique vivons-nous, je suis convaincu que la majorité répondrait, un régime démocratique. Sauf que, est-ce vraiment le cas? Le régime parlementaire du Québec n’est pas constitué d’un parti unique. Il admet l’opposition organisée et il ne confisque pas la totalité des activités de la société qu’il domine.

Oui à première vue, ça donne l'impression que nous vivons dans un régime démocratique. Mais si on gratte juste un peu, on s'aperçoit que ce n'est pas du tout le cas. Henri pose d'excellentes questions dans ce texte. Je sais qu'il y a beaucoup à lire sur le net, mais je vous invite quand même à relire ce billet. Il est très songé ce vieux Henri. Pas pour rien qu'il est vieux. :-)
***
S'il n'y avait qu'un des billets que j'ai publié la semaine dernière que j'aimerais que vous reteniez, ce serait celui où je commente le fait que le NPD et les Libéraux ont fait semblant de dormir lors de l'adoption du budget Harper... Non mais avouez que ça sonne arrangé avec "le gars des vues"... à plein nez.

Comme d'habitude, les stars "télévisuels" de l'actualité n'ont pas sauté sur le sujet. Il aurait probablement fallu que Cloutier ou Karla votent, pour que ce soit le cas. J'en reviens toujours pas qu'on puisse empissèter la population aussi facilement. C'est franchement hallucinant. :-(
***
Les plus perspicaces d'entre vous avez sans doute remarqué que ce carnet compte deux nouveaux membres, dont un jeune homme de 19 ans bourré de potentiel. Si le PQ ne le pourrit pas, nous avons là, je pense, une graine de leader exceptionnel. J'ai lu le premier billet qu'il a publié dans Le Salon Bleu, j'ai lu ses derniers... Je suis sûr que ce jeune homme fera sa marque. Vous allez adorer son billet sur notre sujet de la semaine. Rappelez vous juste, quand vous le lirez, que ce carnetier n'a que 19 ans !!!

Le billet que je retiens de notre nouveau confrère cette semaine, c'est celui où on sent "naître" la graine de futur politicien...
Néanmoins, la Norvège est un exemple à suivre pour le Québec. Un parti politique tirerait certainement avantage à agir de la sorte. Qui sait ce qu’un engagement électoral de ce genre donnerait comme résultat ? Je suis convaincu que J.F. est un atout pour ce carnet collectif. Juste sa jeunesse apportera sûrement un rafraichissement à cette Ruche, lancée, initialement, par de vieilles abeilles...

Et Francois, Le citadin modèle ? Je pense qu'il dessine bien si je me fie à ce billet. Oui oui, il écrit bien aussi, vous verrez...

P.S. J'aime bien cette nouvelle idée Henri. Bravo!

dimanche, juin 11, 2006

DES BILLETS WEEK-ENDS???

Dans Blogue-notes, André suggérait qu'il serait intéressant de publier des billets plus "légers" les week-ends. Comme nous le constatons, la carnetosphère est un peu plus tranquille les week-ends et c'est bien compréhensible.

Ainsi, pour ceux qui en ont le temps, pourquoi ne pas se servir des week-ends pour publier des choses plus "relax"... Écrire sur nos goûts, nos passions, de l'humour, de petites observations... L'idée est excellente!

Comme André le mentionnait dans un commentaire laissé sur ExLibrex, "Le concept de carnet week-end va nous permettre de découvrir ce que nous aimons, pas seulement ce que nous haïssons. C'est aussi ça, la blogosphère!" Tout à fait pertinent comme commentaire.

Ainsi, en tant que membre participant à cette ruche, je vous invite à vous saisir de l'idée! J'ai hâte de lire les carnets libres le week-end prochain!

Le bourdonnement s'intensifie...

Avez-vous remarqué ? Deux nouveaux carnetiers dans La Ruche ?

O.K., ils n'ont pas encore publié quelque chose mais ça viendra, j'imagine. De ces deux carnetiers, c'est Jean-Frédérick, Le Salon Bleu, que je connais le plus. J'ai lu son premier billet publié dans son carnet... et tous les autres. J'aime bien ce jeune homme. Il a beaucoup de potentiel, je pense, et vous serez en mesure de le constater, encore, pas plus tard que mardi...

Pour ce qui est de Francois, l'auteur du carnet Le citadin modèle, je ne peux dire que ceci, j'aime sa façon de voir l'actualité. Je ne peux pas en dire plus pour le moment car je ne ne le connais pas. J'ai communiqué beaucoup avec J.F. depuis novembre 2005, mais dans le cas de Francois, ce que je sais de lui, je l'ai lu dans son carnet dans le dernier mois.

Alors bienvenue messieurs. Je suis convaincu que votre miel sera goûteux !

vendredi, juin 09, 2006

Un (autre) tour de carnetiers...

Vous avez sans doute remarqué que la liste de carnetiers libres s'allonge un peu plus chaque semaine. Certains publient régulièrement, d'autres moins, mais c'est la plupart du temps intéressant.

Je commencerai cette revue de la semaine avec Martin Comeau qui nous a envoyé un courriel pour signaler une "montée de lait" qu'il a publiée dans son carnet. « "Me semble que quand une bonne partie des foyers québécois se demandent si un gai à la tête du pays, c'est une bonne idée, quand t'es son conseiller politique, tu l'envois pas en chemise strech noire faire tourner du Joe Dassin au Musée Juste Pour Rire!". » Martin trouve que les conseillers de Boisclair sont morons, moi je trouve son billet un peu tiré par les cheveux. Oui les conseillers de Boisclair sont probablement morons, mais je ne suis pas convaincu de l'homophobie d'une bonne partie des foyers québécois.

Julie Bélanger a vu le show des Zapartistes cette semaine et elle semble ravie... À chaque fois que je sors d'un spectacle des Zapartistes, j'ai envie d'aller leur embrasser les pieds et de les remercier à l'infini. Les remercier de stimuler mon cerveau, de veiller au gros bon sens, de dénoncer la connerie et surtout, de mettre les choses - et les vrais enjeux - en perspective. Les Zapartistes me rappelle Les Cyniques. Bon, ça ne me rajeunit pas, mais c'était aussi d'excellents humoristes, qui n'avaient pas peur de commenter l'actualité de façon "politiquement incorrect".

L'auteur du carnet Le Périscope ne semble pas atteint par la désinformation... Oui, je sais. Nous sommes en guerre. Nous envoyons des combattants libérer l'Afghanistan pendant que les américains pousuivent leur sale besogne en Irak. Avant nous étions hypocrites. Là nous sommes ouvertement belligérants. C'est vrai que c'est "bizarre" de savoir que ce sont les agents du SCRS qui ont vendu les trois tonnes d'ammonium aux "terroristes" canadiens.

Jean-Frédérick parle du même sujet, sous un autre angle... Le Canada n’est pas agressé pour ses valeurs (différentes libertés, démocratie, etc.). Si les intégristes musulmans s’attaquaient à un pays pour ce genre de mobile, alors une question. Pourquoi le Canada ? Pourquoi pas la Suisse, la Norvège ou les Pays-Bas qui, eux, sont beaucoup plus libres que nous ne puissions l’être. Un autre qui n'est pas victime de désinformation.

LE GROS BS s'insurge contre ce qu'il considère un gaspillage de Statistique Canada... Tiens une idée: On prend les budgets de Statistique Canada et on les donne à des organismes de charité. Du même coup, on augmente la moyenne nationale et on arrête de débourser pour des listes d’évidences. C'est là une excellente idée. Je suis sûr que les organismes de charité seraient d'accord, considérant que les besoins dans ces organismes, augmentent plus vite que l'aide...

WOW. C'est ma première impression après avoir vu les dernières photos que l'auteur de Blogue-Notes a publié dans son carnet. Vous serez sans doute d'accord avec moi, André aime beaucoup jouer avec les mots... Vous direz que je suis biaisé (j’ai bien dit biaisé, pas baisé), car il s’agit de ma blonde, mais vous avez tout faux! Je suis bel et bien baisé, car avouez que sachant qu’elle va lire mon billet, il est délicat pour moi de dire que son talent est moyen. Oui elle a beaucoup de talent ta copine André. Dis-lui merci pour moi. Ce fût un court, mais très beau moment que de regarder ses créations.

Bonne réflexion de la part de l'auteure du carnet Blogue à part... Je veux bien croire que les partis de l’opposition n’ont plus une cenne et ne peuvent donc pas défaire le gouvernement Harper et retourner en élections. Mais on pourrait pas leur faire sentir que ça chauffe, là??? L'opposition ??? C'est quoi ça ? On a vu cette semaine qu'ils ont voté en faveur du budget Harper, et fait semblant de regretter après coup. O.K., ça n'a pas fait la UNE, mais c'est quand même très significatif !

Pour terminer, une excellent réflexion sur la peur dans le carnet Accent Grave... Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant? On tremble de peur? On s'enferme chez soi? On suspecte tous les musulmans? On prend les armes? On restreint nos libertés individuelles encore plus? La peur paralyse. La plus grande peur que nous devrions avoir, c'est d'avoir peur. Je n'ai pas inventé cette phrase, mais j'y crois énormément.

Les revues sont un peu remises en question dans nos communications internes. Je ne pensais pas faire celle d'aujourd'hui et puis j'ai changé d'idée. Et vous lecteurs, cette revue du vendredi, vous l'a trouvez intéressante ? Ou redondante ?

Bonne fin de semaine !

jeudi, juin 08, 2006

Et chez les envahisseurs...

Horreur... j'ai pas de tête !

"Une personne qui a moins de 20 ans et qui est à droite n'a pas de coeur. Une personne qui a plus de 40 ans et qui est à gauche n'a pas de tête..."

Avouez que ca commence drôlement une chronique, non ? C'est Martineau qui l'a repiqué à un journaliste américain. Sauf que le simple fait de mettre cette phrase dans son blogue, nous en dit long sur le Martineau.

Je profite de ce "moment" pour revenir sur le billet de Dominic Arpin qui fustige La Ruche. C'est à pleurer de rire... La ruche des carnetiers libres! se présente comme une alternative à la désinformation des médias de masse. Avec des ragots semblables et ce cynisme de bas étage, je les trouve bien mal placés pour donner des leçons de journalisme. Disons que je vais avoir un peu moins le goût de mettre leur miel sur mes toasts. Dommage. Je trouvais leur projet sympa jusque-là.

Zut. DomDom ne mettra plus notre miel sur ses toasts. Il le trouve trop difficile à digérer, probablement. Dominic trouvait notre projet sympa... jusque-là. Et un seul texte l'a fait changer d'idée ? En fait, Dominic ne trouve pas du tout notre projet sympa. Il ment quand il écrit ça. Non seulement il ne trouve pas notre projet sympa, mais il a l'impression d'avoir fait sa "job", ouf, en parlant de nous, une fois. Il ne se promènera pas souvent ici, et il ne reparlera pas de nous de sitôt, car il trouve la "zone" très piquante. On attend pas après ta pub, DomDom !

Dans la foulée des arrestations de présumés terroristes canadiens, son confrère Patrick demande à ses lecteurs dans un billet, Avez-vous peur ? Moi, j'ai peur, oui. Peur d'être manipulé!... qu'il écrit. Bon, ça aurait été intéressant de voir un journaliste "développer" sur le sujet, mais on devra patienter. Attendons en 2050, peut-être, quand il écrira ses mémoires...

Michel C. Auger, le nouveau blogueur de La Presse ne niaise pas avec le "puck" quand il se met en frais de donner des leçons à qui veut bien le lire... La réaction est aussi prévisible qu’elle est facile à comprendre : maintenant qu’il y a une menace terroriste identifiée en territoire canadien, il ne faut plus hésiter, il faut employer la méthode forte, il faut adopter la ligne dure.

C'est la première phrase de son texte. Vous pouvez le lire au complet mais ne cherchez pas l'explication de cette phrase. Disons que c'est un fait acquis... Allez, qu'on me "sniffe" la ligne dure!

Le blogueur Steve Proulx signe un billet, très bien écrit ma chère, où il fait la publicité des correspondants de Radio-Canada... la même semaine où Radio-Canada a fait beaucoup de publicités à propos de ses correspondants. S'il y a une belle chose que l'on puisse dire à propos de Radio-Canada, c'est que notre réseau public compte plus de correspondants à l'étranger que n'importe quel autre réseau de la province. Ne rêvons pas, les blogues de journalistes ne servent qu'à ploguer... les journalistes et les amis des journalistes. Aussi embedded soient-ils.

C'est ce que j'ai retenu des envahisseurs cette semaine. J'ai peut-être échappé quelque chose, ça ne me manque pas !

mercredi, juin 07, 2006

C'est mercredi...

J'aimerais bien que le mercredi devienne officiellement la journée des lecteurs dans ce carnet, je l'ai déja dit.

La semaine passée, j'ai suggéré aux carnetiers libres de nous faire parvenir des textes. L'auteur de Blogue-Notes a bien noté la suggestion et nous a fait parvenir un excellent texte titré, Trouble de société limite.

Y'a aussi Jean-Frédérick, et les autres, que je vous invite à lire... bien sûr !

Trouble de société limite

Ce billet est un extrait d'un texte qu'André de Blogue-Notes a publié au début de son existence carnetière. Super intéressant. Le sujet qu'il aborde n'a pas fini de faire les manchettes...

Le malheur des uns ...

Les spécialistes observent une augmentation de la prévalence des maladies mentales au Québec, mais aussi ailleurs dans le monde. En fait, là où le mode de vie se « nordaméricanise », les individus deviennent de plus en plus anxieux, stressés, névrosés, épuisés. Le burn-out a maintenant de la concurrence : le burn-in ou présentéisme. Les psys identifient régulièrement de nouveaux troubles qui affectent mentalement un plus grand nombre d’individus. Les laboratoires pharmaceutiques voient leurs profits grimper en flèche grâce à la vente d’antidépresseurs, d'anxiolytiques et autres potions magiques destinées à soulager le mal qui nous ronge. Ça va mal dans la tête des gens et c’est payant!

fait le bonheur des autres.

Le mal de vivre est devenu un filon tellement rentable qu’on oublie de s’intéresser aux racines du malaise de peur que la source se tarisse. Les spécialistes se spécialisent, les chercheurs cherchent et des carrières se bâtissent autour des bouleversements climatiques de notre cerveau. Mais les recherches portent fruit et permettent de tirer de précieuses conclusions : cumuler deux emplois, faire des semaines à deux étages, s’endetter jusqu’au coup afin de consommer à outrance, être obnubilé par la performance semble avoir un impact négatif sur notre santé mentale. Lumineux! Je n’y aurais jamais pensé par moi-même. Plutôt que d’investir des millions dans des recherches dont les conclusions flirtent avec les vérités de La Palice, il ne suffirait que d’investir deux onces de bon sens pour trouver des remèdes qui n’ont pas besoin d’être brevetés. Nous pouvons passer une vie à étudier les effets d’une fuite d’eau au grenier : moisissures, humidité, odeurs, coulage. Nous pouvons aussi repérer et colmater la fuite. C’est bien d’étudier les effets d’un mode de vie déshumanisé sur le cerveau humain. Il faudrait peut-être songer aussi à s’attaquer à la source du problème : le trouble de société limite.

Comment ne pas sauter les plombs devant les nouvelles exigences de cette société de surconsommation et de performance où tu marches ou tu crèves? Les diffuseurs profitent de la manne et produisent des émissions aux titres révélateurs : À bout de souffle, Super woman ras-le-bol ou encore Dr Nadia qui enseigne aux parents en panne, la manière de reprendre le contrôle de leurs enfants disjonctés. Non contents de nous frapper quotidiennement aux incohérences de notre mode vie, nous aimons aussi assister, en haute définition, au spectacle de notre naufrage. Le tout commenté par des spécialistes en la matière.

La société limite a besoin de carburant pour bien fonctionner. Elle exige un apport quotidien de matière humaine qu’elle rejette une fois qu’elle en a extrait tous les nutriments. Le pilotage automatique est devenu pour trop d’entre nous le seul moyen d’avancer. Faire ce qui est prévu, remettre notre vie, nos valeurs dans les mains des « spécialistes » qui nous affirment connaître ce qui est bon pour nous, ce que nous devons écouter, penser, manger et croire.

À cause du rythme inhumain qu’elle impose, la société limite est une machine à broyer les gens. Un rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage et qui n’hésite pas à faire marche arrière si vous bougez encore un peu. La cadence imposée est impossible à maintenir. Comment s’étonner dans ce contexte, que les maladies mentales poussent comme de la mauvaise herbe entre les dalles de notre cerveau? Lorsque vous déraillez, un processus se déclenche afin de vous replacer rapidement sur la voie de la rentabilité. Le moins de thérapies possible, pas d’introspection ni de longues et coûteuses remises en question. On vous prescrit deux ou trois petites pilules colorées et vous sombrez dans un bien-être factice qui vous permettra de reprendre un train d’enfer jusqu’au prochain déraillement. Votre patron est content, l’entreprise est contente et l’assureur signe le chèque couvrant les coûts de votre bogue psychologique.

Pour lire le texte au complet, c'est ici...

Salut Francois...

Allo les amis de La Ruche!

Je suis abonné à votre blogue depuis un petit moment, et j'aimerais vous faire une petite suggestion: je me rend compte que plusieurs de vos billets sont en fait des renvois à d'autres blogues (comme celui d'Henri), et que vous faites un résumé du billet auquel vous renvoyez.

J'imagine que je ne suis pas le seul à le faire, mais, naturellement, je me suis abonné à la plupart des blogues que vous citez dans vos billets, ce qui a pour effet de produire une impression de répétition et de redondance quand je lis vos billets qui citent ces autres blogues.

Ma suggestion est la suivante: pourquoi ne pas carrément inviter les blogueurs que vous citez à publier leurs billets directement dans La Ruche?

En tous cas, bravo pour la qualité des écrits et des points de vue de La Ruche!

Bye!

Un lecteur... satisfait !

Quelques minutes pour vous dire bravo, merci de promouvoir l'esprit libre, de prendre quelques moments pour observer ce qui se fait en dehors des médias traditionnels qui de plus en plus se renvoient la balle entre les différents paliers des groupes d'affaires reliés. Ne lâchez pas, comme je le fais aussi chaque jour, à bout de bras, sur un tout petit blogue sans prétention!

C'est ici...

Prévenir à tout prix par Jean-Frédérick

Prévenir (de quoi ?) à tout prix.

Pour certains, il y a une tendance sociale à vouloir éliminer tout risque, comme ça a été discuté dans les commentaires du billet « C’est mercredi… ». Cette orientation est authentique et s’identifie, à grande échelle, comme une peur des citoyens face aux risques de la société.

Des gens évitent de traverser la rue, d’autres d’ingérer des gras trans. Bref, des aléas qui, dans bien des cas, sont si simples mais, lorsqu’on veut les éviter, la vie devient plus compliquée.

À mes yeux, la peur est un commerce ou, à tout le moins, un outil servant l’économie. On l’utilise à tous les échelons de la collectivité. Prévenir à tout prix, c’est un peu cela.

Il est, je présume, justifié de se questionner sur la position de nos représentants politiques à cet égard.

Vous en conviendrez très certainement, les gouvernements qui se succèdent sont, plus souvent qu’autrement, en état de servitude face aux multiples groupes de pression.

Pour illustrer ma pensée, je fais preuve d’une simplicité (peut-être trop criante ?) et j’utilise l’exemple des terroristes. En entretenant une image négative d’une majorité arabe, nos leaders vendent à une partie de la population l’idée de faire la guerre au Moyen-Orient.

…les maudits arabes, ils sont vraiment mongols…

En effet, c’est ce qu’on tente de nous faire croire. Et ce, dans le but de faire de la fumée pour camoufler les hausses de dépenses en matière de défense. Les lobbyistes des armes, eux, seront satisfaits.

D’une certaine façon, les conservateurs veulent un sentiment d’insécurité pour promouvoir leur idéologie. La peur est sans doute le meilleur véhicule à prendre pour, par exemple, faire adopter des lois sur un sentencing plus sévère à l’égard des auteurs de certains crimes… et, du même fait, ouvrir la porte à des prisons privées. Un autre groupe de pression de satisfait...

Même chose pour le virus H5N1 qui, voilà quelques mois, était si menaçant. C’est la compagnie Roche qui se remplie les poches, en ce moment.

Idem pour le commerce des Omega-3.

Bref, dans bien des cas, les citoyens sont perçus uniquement comme des acheteurs, les gouvernement mettant de côté, en entretenant la peur, une source intense de créativité et d’initiative.
***

Jean-Frédérick est un carnetier libre...

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